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Raffineries, transports… faut-il s'attendre à d'autres grèves et manifestations avant le 31 janvier?

La prochaine journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites se tiendra le 31 janvier. Mais, d'ici là, d'autres actions pourraient être menées dans l'énergie ou les transports.

La date est d'ores et déjà fixée: le mardi 31 janvier sera la prochaine journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Les principaux syndicats se sont réunis dès jeudi soir pour convenir de cette nouvelle date de mobilisation après le succès incontestable du 19 janvier.

Mais l'intersyndicale appelle aussi à "multiplier les actions et initiatives partout sur le territoire, dans les entreprises et services, y compris par la grève", a déclaré Murielle Guilbert, co-délégué générale de SUD Solidaires. "Notamment aux alentours du 23 janvier", a-t-elle précisé. C'est en effet ce lundi que le projet de loi sera présenté en conseil des ministres.

"Toute la semaine prochaine, il y aura des actions, et on commence le 23 janvier", a confirmé sur BFMTV Frédéric Souillot, secrétaire général de FO.

Les cheminots, largement mobilisés le 19 janvier, pourraient ainsi ne pas attendre le 31 janvier. L'intersyndicale de la SNCF se réunit ce vendredi après-midi à 14h pour "établir une tactique", a expliqué ce vendredi matin Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots, sur le plateau de BFMTV. Et "il est clair qu'on ne se réunit pas uniquement pour cocher le 31 janvier", a-t-il reconnu.

La question qui reste à trancher est de savoir si ces actions en-dehors de la journée de mobilisation interprofessionnelle se tiendront avant ou à la suite de celle-ci. Rien n'est acté, selon la CGT Cheminots.

"On a choisi d'ancrer la grève reconductible"

Au-delà du train, d'autres secteurs brandissent la menace d'une mobilisation. Selon la CGT Mines et énergie (FNME-CGT), des blocages pourraient être prochainement décidés par les organisations locales. "On a choisi d'ancrer la grève reconductible dès aujourd'hui", a assuré ce vendredi son secrétaire général, Sébastien Menesplier, sur France 2. Les militants de cette fédération CGT, qui regroupe notamment des salariés de l'industrie électrique et gazière et du secteur nucléaire, "vont aller sur le terrain pour organiser des assemblées générales avec les agents", a-t-il expliqué.

La CGT-Pétrole, dans les raffineries, avait déjà annoncé une seconde grève de 48 heures le jeudi 26 janvier et le vendredi 27 janvier. Les fédérations CGT de la chimie ou des dockers (dans les ports) ont également évoqués d'autres actions en-dehors de la grande journée de manifestation, sans donner de détails pour le moment.

Par ailleurs, les boulangers seront également dans la rue le lundi 23 janvier. Mais, cette fois-ci, ce ne sera pas contre la réforme des retraites: les artisans-boulangers protestent contre la flambée des prix de l'énergie et des matières premières.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV