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Assurance chômage: pour Édouard Philippe, les partenaires sociaux vont "trouver des solutions"

Le Premier ministre Édouard Philippe à l'Assemblée nationale le 30 janvier 2019

Le Premier ministre Édouard Philippe à l'Assemblée nationale le 30 janvier 2019 - Alain JOCARD / AFP

Alors que les négociations sont à l'arrêt depuis le départ du patronat, le Premier ministre a dit sa "confiance" dans les organisations syndicales et patronales pour trouver un accord sur le système d'indemnisation du chômage. Avant de rappeler que la lutte contre les contrats courts restait la priorité de l'exécutif.

Malgré l'arrêt des négociations après le départ du patronat, Édouard Philippe a dit ce mercredi sa "confiance" dans les partenaires sociaux pour "trouver des solutions" sur les règles de l'assurance-chômage. Le Premier ministre a également confirmé que la lutte contre la précarité et les contrats courts, pomme de discorde des négociations, restait un des objectifs fixés par l'exécutif, dont la lettre de cadrage "reste valable".

"J'ai confiance dans les organisations syndicales et patronales", a déclaré Édouard Philippe, reconnaissant leur "mission très difficile" pour parvenir à un accord, lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

"C'est à elles qu'il revient de définir les façons, les instruments, les moyens pour faire en sorte que notre système d'indemnisation du chômage puisse être à nouveau équilibré, puisse cumuler la dette qui a été cumulée", qui avoisine les 30 milliards d'euros, "puisse favoriser le retour à l'emploi et puisse, en tout état de cause, favoriser la pérennité des contrats et 'désinciter' à la précarité des contrats", a-t-il insisté.

"C'est à elles de relever le défi"

Face aux difficultés des négociations, le gouvernement aurait pu annoncer qu'il reprenait la main plus tôt que prévu ou prendre acte de l'impasse actuelle, les organisations syndicales et patronales s'étant données jusqu'à fin février pour parvenir à un accord. Faute de compromis dans un mois, le dossier doit alors revenir au gouvernement, qui aura la responsabilité de la réforme.

"Nous vivons un moment où beaucoup d'organisations syndicales et patronales aspirent à montrer l'importance qu'elles ont, le rôle essentiel qu'elles jouent dans notre vie sociale. C'est à elles de relever le défi, je leur fais confiance", a encore affirmé Édouard Philippe.

Les organisations patronales ont suspendu lundi leur participation à la négociation sur l'assurance chômage, fâchées par la "détermination" d'Emmanuel Macron à mettre en place le "bonus-malus" sur les contrats courts réclamé par les syndicats pour lutter contre la précarité. Faite jeudi dans la Drôme, cette déclaration, en pleine négociation sur l'assurance chômage, a fortement irrité le Medef, la CPME (représentant les PME) et l'U2P (artisans, commerçants, professions libérales). Les trois organisations ont annoncé lundi la suspension de leur participation aux discussions.

Paul Louis avec AFP