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Assurance chômage: la Confédération des PME se retire pour l'instant de la négociation

La Confédération des PME se refuse à cautionner une nouvelle forme de taxation des entreprises qui créent des emplois, selon son président François Asselin.

La Confédération des PME se refuse à cautionner une nouvelle forme de taxation des entreprises qui créent des emplois, selon son président François Asselin. - Ludovic Marin-AFP

La CPME a annoncé ce lundi suspendre sa participation à la négociation en cours sur l'assurance chômage. Elle proteste contre la "détermination" du président Emmanuel Macron à mettre en place le bonus-malus sur les contrats courts, auquel le patronat est opposé dans son ensemble.

La confédération des PME est totalement opposée au bonus-malus que veut imposer le président Macron aux entreprises qui recourent aux contrats courts (CDD). La CPME (confédération des PME), qui défend les intérêts des PME, "suspend, jusqu'à nouvel ordre, sa participation aux négociations en cours sur l'assurance chômage".

"Le président de la République, faisant fi de la lettre de cadrage pourtant écrite par le gouvernement, a réaffirmé vendredi sa détermination de mettre en place un bonus-malus sur les contrats courts", ajoute cette fédération représentant les PME. Pour elle, "tous les efforts menés par les négociateurs pour déprécariser les contrats courts ont ainsi été balayés d'un revers de main".

Pour la CPME, c'est une "nouvelle forme de taxation"

La CPME dit être opposée à "une nouvelle forme de taxation des entreprises qui créent des emplois", estimant que ce serait "dévastateur" pour l'économie française et pour l'emploi. Elle a demandé des "clarifications sur la volonté réelle du président de la République de laisser une chance d'aboutir à une autre solution, par le dialogue et la négociation sociale", "sans la moindre réponse".

Lors de sa rencontre avec des citoyens dans la Drôme, le président Macron a réaffirmé jeudi 24 janvier sa volonté de réguler les contrats courts par un système de "bonus malus", consistant à moduler les cotisations chômage de l'employeur en fonction du taux de rupture de contrats de travail.

Les négociations sur la réforme de l'assurance chômage ont été prolongées jusqu'au 20 février, alors qu'elle butent notamment sur la question du bonus-malus. L'enjeu de ces discussions consiste à parvenir à un accord sur une nouvelle convention d'assurance chômage, pour laquelle le gouvernement a réclamé entre 3 et 3,9 milliards d'euros d'économies en trois ans.

Frédéric Bergé avec AFP