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Soldes d'été: Olivia Grégoire dresse un bilan "satisfaisant"

A la veille du dernier jour des soldes d'été, la ministre déléguée en charge notamment des PME et du Commerce indique dans une interview à Ouest-France que le chiffre d'affaires du mois de juillet est en hausse de 14,5% par rapport à juillet 2022.

Le report d'une semaine de la date de fin des soldes d'été aura fait effet. "C’était une mesure de bon sens, prise par le gouvernement à la demande des commerçants, rappelle Olivia Grégoire dans les colonnes de Ouest-France. Ça leur a été utile car beaucoup ont souffert lors des émeutes." Pour la ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, le bilan des soldes estivales "est satisfaisant compte tenu du contexte inflationniste et des épisodes de violences urbaines." Dans le détail, le chiffre d'affaires total a baissé de 1% malgré une hausse de 7% des commandes en ligne. En revanche, il est en hausse de 14,5% en juillet 2023 par rapport à la même période en 2022.

"Les deux premières semaines du mois ont été très bonnes avant une stabilisation. Les Français ont donc concentré leurs achats sur cette quinzaine."

S'agissant des émeutes, la ministre déléguée aux Petites et Moyennes Entreprises révèle que 27 aides avaient été attribuées pour un montant total de 138.000 euros, "soit plus de 5.000 euros par commerce touché". "Il y a deux semaines, 90 % des commerces touchés avaient pu rouvrir et ceux qui étaient toujours fermés nécessitaient de longs travaux", explique-t-elle.

La DGCCRF va s'assurer de la répercussion des baisses

Alors que l'inflation ralentit mais reste à un niveau élevé, notamment sur les prix alimentaires, Olivia Grégoire ne nie pas son lien avec le bilan positif des dernières soldes. Elle a d'ailleurs profité de cette interview accordée au quotidien pour de nouveau rassurer les consommateurs sur l'évolution à la baisse des prix dans les prochains mois. "Nous avons mobilisé les 75 plus grands industriels de l’agroalimentaire pour des renégociations de prix, a-t-elle souligné. 20 n’étaient pas concernés, notamment le lait ou le porc car les cours n’avaient pas encore baissé ; 39 ont pris l’engagement de baisses selon différentes modalités ; je les invite à les tenir."

"On va revoir tout le monde à la rentrée pour voir si les conditions ont changé et lever les potentiels derniers blocages."

Si elle comprend qu'un grand nombre de Français peinent à constater des baisses significatives dans les rayons des supermarchés, la ministre déléguée en charge notamment du Commerce a insisté sur le fait que les prix reculaient déjà pour un millier de références: les pâtes alimentaires, l'huile de colza ou de tournesol, la volaille, certains gâteaux, confitures et des yaourts "avec des baisses jusqu'à 18%". "La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) va être mobilisée tout l’été pour s’assurer que les baisses proposées par les industriels soient intégralement répercutées par les distributeurs", a-t-elle martelé.

"Peu importent les moyens mis en place (renégociations ou remise sur facture), il faut que les prix en caisse baissent rapidement et j’y veillerai personnellement."
Timothée Talbi