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Michel-Édouard Leclerc prévoit un pic d'inflation entre avril et juin 2023

Michel-Edouard Leclerc dénonce la proposition de loi de députés sur les négociations commerciales.

Michel-Edouard Leclerc dénonce la proposition de loi de députés sur les négociations commerciales. - AFP

Le patron des magasins E. Leclerc explique dans le "Journal du Dimanche" que la baisse des prix ne devrait pas arriver de si tôt. En 2022, la hausse des prix alimentaires dans la distribution a atteint les 12% en moyenne.

Jusqu'où ira la hausse des prix? Encore quelques mois, selon Michel-Édouard Leclerc, grand patron de l’enseigne de distribution. "L’inflation va continuer au moins pendant les six premiers mois de l’année et devrait atteindre un sommet entre avril et juin", a-t-il confirmé au JDD ce week-end. "La hausse des prix alimentaires dans la distribution a atteint en moyenne 12 % en 2022 dans les hypermarchés", détaille-t-il.

Un taux d’inflation historique

La flambée des prix en 2022 est la plus élevée depuis près de quarante ans. Selon l’Insee, ce taux a atteint les 5,2% en moyenne sur les douze derniers mois. Une situation économique qui impacte directement le pouvoir d’achat des Français.

Indices des prix à la consommation en France de 1991 à 2022
Indices des prix à la consommation en France de 1991 à 2022 © Insee

Malheureusement, les ménages ne sont pas au bout de leurs surprises car les fluctuations sur les prix devraient encore persister au moins jusqu’à l’été prochain. Michel-Édouard Leclerc explique pourquoi il est sûr de lui: "En tant que distributeurs, nous savons trois à quatre mois à l’avance comment les prix vont évoluer à travers nos centrales d’achats."

Des prévisions en débat

En novembre dernier, les patrons de la grande distribution - dont Michel-Édouard Leclerc et Dominique Schelcher (Système U) - poussaient déjà un cri d’alarme auprès des pouvoirs publics, témoignant une baisse de leur volume de ventes.

"Chez E.Leclerc, nous continuons à prendre sur nos marges pour éviter la chute des ventes", ajoute Michel-Édouard Leclerc, regrettant qu’il ait été considéré comme "l’agité du marché" lorsqu’il prévoyait des taux plus élevés que ceux prévus par de grandes institutions financières comme le FMI.

Début novembre 2022, le gouverneur de la banque de France affirmait avec aplomb sur France Inter que la baisse du taux d’inflation à 2% "n'est pas seulement notre prévision, c'est notre engagement".

Pierre Berthoux