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"C'est inévitable": le directeur des achats Lidl France s'attend à une inflation progressive jusqu'en juin

Le directeur des achats Lidl France, invité de BFMTV, a prévenu que le printemps prochain serait "inéluctablement" marqué par une nouvelle vague d'inflation.

Au supermarché, le ticket de caisse risque encore d'augmenter. C'est ce qu'affirme Michel Biero, directeur exécutif des achats et du marketing de Lidl France, invité sur BFMTV ce mardi soir. Pour lui, "c'est inévitable, ça va être progressif, et il va y avoir une inflation sur les trois mois après le 1er mars sur les produits de marque nationale".

Le directeur des achats Lidl France explique cette nouvelle hausse des prix sur les produits de marque française par le fait que s'achèveront le 1er mars prochain à minuit des négociations commerciales tendues entre les producteurs et la grande distribution.

Une hausse "qui va s'étaler sur plusieurs mois"

"Il y aura encore de l'inflation, c'est inéluctable. Les fournisseurs aujourd'hui nous demandent des hausses de tarifs parce qu'ils en ont besoin. (...) Sur les marques françaises, les négociations doivent être conclues le 1er mars à minuit, or j'ai des hausses entre 15 et 50%, notamment pour une multinationale dans le domaine de la droguerie, parfumerie, hygiène".

Selon lui, "les nouvelles livraisons qui partiront à partir du 2 mars partiront avec le nouveau tarif négocié, donc moi si je veux respecter la loi et conserver mes marges, je vais être obligé de répercuter cette hausse sur (les prix) du mois de mars".

Il y a peu, l'Association nationale des industries alimentaires (ANIA) affirmait que "près de la moitié des entreprises n'avaiet toujours pas signé les contrats qui vont déterminer leur avenir pour les douze prochains mois", selon Les Echos.

Au terme de ces négociations, Michel Biero s'attend en tout cas à une hausse progressive des prix dans la grande distribution. "Le temps de passer les tarifs... mars, avril, mai vont être très compliqués", notamment sur "le café, les produits cosmétiques, le thé, les boissons" dont les prix risquent d'exploser.

Cette hausse des prix pourrait toutefois ne pas être immédiate, si certains grands distributeurs ont encore sous le coude des stocks de produits à écouler avec les prix négociés plus tôt. "Les produits à très faible rotation, dont on a un peu de stock, ça va être mi-mai.. (...) Si j'ai un peu de stocks sur des boissons gazeuses très connues et si je peux encore vendre avec le prix facture du mois de février, je le ferais. C'est pour ça que je vous dis que ça va s'étaler".

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV