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Le recours déposé par Wish demandant l'annulation de son déréférencement rejeté

La plateforme américaine Wish a été déboutée de son recours en référé contre le ministère de l'Économie et des Finances, qui a ordonné son déréférencement des principaux moteurs de recherche. Wish indique faire appel de cette décision devant le Conseil d'Etat.

Mauvaise nouvelle pour Wish. Le juge des référés du tribunal administratif de Paris donne raison à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), à la suite d'une audience qui s'est tenue le 10 décembre.

La plateforme américaine avait déposé fin novembre un recours administratif pour faire annuler la mesure de déréférencement ordonnée par Bercy. Le juge a rejeté les arguments de Wish, soulignant notamment que la plateforme, accusée de vendre des produits dangereux, n'avait pas démontré qu'elle avait respecté les injonctions de Bercy pour assurer une meilleure sécurité de ses produits.

Lors de son enquête sur 140 produits commandés sur Wish, la DGCCRF avait découvert un nombre important d'articles identifiés comme non conforme. Ainsi, 90% des appareils électriques analysés étaient considérés comme dangereux, tout comme 62% des bijoux fantaisie et 45% des jouets.

Dans un communiqué transmis vendredi en début de soirée, Wish se dit "déçu" de la décision du tribunal administratif de Paris et indique "faire appel de cette décision devant le Conseil d'Etat". "Nous attendons une audience dans les semaines à venir", précise Wish.

Pour le site américain, les "nombreux problèmes évoqués par la DGCCRF sont basés sur des analyses erronées qui, selon nous, ont été entièrement déformées et présentées de manière sensationnelle".

Un jugement sur le fond dans plusieurs mois

Wish va donc rester invisible des résultats des moteurs de recherche et des magasins d'applications jusqu'à nouvel ordre, au grand dam de la plateforme qui réalise 7,5% de son chiffre d'affaires en France. A noter, le site reste toujours accessible à condition de renseigner l'URL précise.

Il s'agit d'une décision sur la forme prise par le juge des référés, considéré comme le juge de l'urgence et de l'évidence. L'affaire sera également examinée sur le fond, mais pas avant au moins un an. Reste à savoir si le ministre de l'Economie Bruno Le Maire mettra ou non à exécution sa menace d'interdire le site en France s'il ne se mettait pas en conformités dans les prochaines semaines.  

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech