Céréales, fruits, oeufs: les prix à la production ont poursuivi leur flambée en août

Selon les chiffres de l'Insee, seul le prix du lait se replie sur un mois. Sur un an, tous les produits agricoles affichent de fortes hausses avec en tête les céréales et les fruits.

La hausse des prix des produits agricoles ne faiblit pas. Selon les derniers chiffres de l'Insee, en août, les prix à la production flambent encore de 10,4% sur un an, soit un indice des prix des produits agricoles à la production (IPPAP) de 118,9.

L'IPPAP mesure l’évolution des prix des produits agricoles à la première mise sur le marché. Il permet de mesurer l’évolution des prix perçus par les agriculteurs en contrepartie des produits qu’ils livrent. Il est publié en base 100 en 2015.

Ce sont les fruits qui accusent les hausses les plus importantes avec +28,6% en août après +25% en juillet, soit un indice de 162.

+57% sur un an pour les poires

Les prix sur un an de certains fruits de saison sont particulièrement dynamiques: poires (+57,4% en août), raisins (+44,9%) et prunes (+44,0%). Ceux des pêches (+16,7% après +41,5% en juillet) et des nectarines (+10,4 % après +36%) ralentissent.

Les prix des légumes frais décélèrent sur un an mais restent orientés à la hausse (+7,7% après +12,1%). Si les prix des tomates accélèrent (+69,7% après +43,8%), ceux des salades (+8,2% après +11,2%) et des courgettes (+2,5% après +20,5%) ralentissent.

Le prix des œufs se redresse vivement sur un mois (+17% après -8,5%) et sur un an (+26,7% après -0,5%).

Le prix du lait de vache se replie sur un mois (-0,4% après +0,6%) et ralentit sur un an (+6,3% après +7,2%).

+33% sur un an pour les céréales

Même tendance du côté des céréales avec +12,6% sur un mois après -1,7%. Le prix du maïs rebondit (+5,2% après -8,2%) en raison notamment de conditions météorologiques défavorables aux États-Unis et du retard des récoltes françaises.

Le prix du blé tendre accélère (+14,7 % après +0,6 %) en lien avec la révision à la baisse de la récolte russe, la qualité decevante des récoltes françaises et les sécheresses aux États-Unis, au Canada et en Argentine.

Sur un an, les prix des céréales, déjà dynamiques, accélèrent fortement (+33,5% après +17,2%), soit un indice IPPAP de 139.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business