BFM Business
Conso

Affichette "Shrinkflation": Michel-Edouard Leclerc rejette la responsabilité sur les fabricants

Le dirigeant du groupe de distribution Leclerc a proposé la signature d'une charte imposant aux fabricants de porter cette transparence.

La ministre déléguée au commerce Olivia Grégoire vient d'annoncer la signature d'un arrêté pour déployer une mesure contre les pratiques de "shrinkflation". En clair, une affichette que les distributeurs devront déployer à partir du 1ᵉʳ juillet pour alerter les consommateurs d'une réduction des quantités d'un produit à prix inchangés.

"C'est au fabricant de l'écrire"

Michel-Edouard Leclerc n'a pas attendu pour réagir et a déclaré dans un tweet ce vendredi que "c'est au fabricant de l'écrire sur ses emballages", tout en adhérant à la nécessité de ce type d'information sur le changement de conditionnement d'un produit, "surtout si ça masque l'inflation". Ce dernier a par ailleurs mis au défi la ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation en proposant la signature d'une charte qui engagerait les fabricants "à le signaler eux-mêmes".

Même son de cloche du côté du patron de Système U Dominique Schelcher qui expliquait fin janvier que "si un décret sort, nous le respecterons et l'appliquerons mais nous le regrettons". "C'est l'industriel qui sait que son emballage a baissé, que la recette a été remise en cause", a-t-il aussi fait valoir, craignant "une perte de temps" pour les équipes en magasin.

Olivia Grégoire avait pourtant prévu le coup en indiquant qu'elle souhaitait à l'avenir que cette obligation s'applique aussi aux industriels en haut de la chaîne. Elle a déclaré à Ouest-France vouloir le faire au niveau européen à l'occasion d'une "révision des règles de l'information du consommateur sur les denrées alimentaires en Europe en 2025."

Pierre Berthoux