Michel-Edouard Leclerc assure "qu'il n'y a pas de traces d'eau" dans les cuves de ses stations-essence

Ces dernières semaines, plusieurs dizaines d'automobilistes se sont plaint de problèmes de moteur après avoir fait le plein dans certaines stations E.Leclerc de Gironde. Leur passage chez le garagiste a révélé la présence d'eau mélangée au carburant.

Michel-Edouard Leclerc veut éteindre la polémique. Depuis quelques jours, son enseigne est la cible de plusieurs dizaines d'automobilistes tombés en panne après un passage dans certaines stations Leclerc de Gironde: trois d'entre elles seraient concernées à savoir les sites de Sainte-Eulalie, Ambarès-et-Lagrave et Talence, tous dans l'agglomération bordelaise. En se rendant dans un garage, ces automobilistes ont été avertis de la présence d'eau mélangée au carburant, expliquant les problèmes rencontrés par le moteur de leur voiture.

L'une d'entre elles a créé un groupe Facebook sur lequel ont afflué plusieurs témoignages d'automobilistes dont les pannes ont deux points communs : elles sont survenues après un passage dans l'une de ces stations Leclerc et l'examen du carburant après-coup a révélé la présence d'eau. "Leclerc, c'est 450.000 pleins faits par jour, a rappelé le président du comité stratégique des centres Leclerc sur Franceinfo jeudi matin. Il peut y avoir ici ou là un problème de surhumidité d'une cuve, un problème humain de mauvais versement."

"Pour l'instant, il n'y a pas de traces d'eau, a-t-il assuré. Il y a encore des investigations à faire mais les sondes ne montrent pas de traces d'eau."

Michel-Edouard Leclerc soupçonne notamment la malhonnêteté des garagistes: "Le garagiste qui a une station-service concurrente a tendance à dire 'si ce n'est pas cher chez Leclerc, c'est que c'est pas le même carburant'. Cela fait 40 ans que j'entends ça et je peux vous dire que c'est le même carburant car ça vient du même dépôt banalisé."

"S'il y a des problèmes, on vous rembourse"

Si la polémique a enflée, c'est aussi en raison de la dimension financière du problème puisque les réparations des pièces endommagées par l'eau se sont chiffrées à quelques milliers d'euros dans certains cas. "Aujourd'hui, s'il y a des problèmes, on vous rembourse, a-t-il insisté. Il faut que ces problèmes soient documentés, on va pas prendre simplement un site Facebook de gens qui se plaignent. C'est magasin par magasin et par contre, on vend moins cher parce qu'on vend moins cher."

Le dirigeant de la grande distribution s'interroge d'ailleurs sur l'origine et le timing de cette polémique qui trouve sa source sur les réseaux sociaux: "On s'est tous posé la question à Leclerc, du terrain au siège: est-ce que c'est un pic qu'on nous envoie pour nous discréditer d'avance sachant qu'on allait peut-être devoir faire des opérations à prix coûtant? Sur les réseaux sociaux, il y a beaucoup de trolls."

Timothée Talbi