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1.000 euros la nuit pour la cérémonie des JO: "il faut relativiser", se défendent les hôteliers parisiens

Sur BFMTV, Frank Delvau, président de l'UMIH Ile-de-France estime que les établissements ne font que répondre à la loi de l'offre et de la demande. Et évoque des hausses équivalentes à celles des Jeux olympiques de Londres.

Un effet d'aubaine exagéré? Selon une étude de l'association UFC Que Choisir, "les hôteliers parisiens ont la main lourde" pour les Jeux olympiques.

Elle s'est penchée sur les prix et les conditions de 80 établissements (choisis au hasard, de 2 à 4 étoiles) situés à quelques encablures de la Seine où aura lieu la cérémonie d'ouverture. L'association a ainsi comparé les tarifs les plus bas pour la nuit du 26 au 27 juillet avec ceux proposés 15 jours avant pour une chambre double classique.

GG, set et match : Hôtels, la flambée du prix des chambres pendant les JO, est-ce choquant ? - 27/12
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Sur les 20% d'hôtels réservables à ces deux périodes, le tarif de la nuitée flambe littéralement. On passe ainsi de 317 euros en moyenne à 1.033 euros pour la nuit couvrant la cérémonie d'ouverture, soit une flambée de plus de près de 226%.

Sur BFMTV, Frank Delvau, président de l'UMIH Ile-de-France, "aurait aimé qu'on regarde ce qui se passe du côté des locations touristiques meublées de courte durée"

"J'ai trouvé un studio sur une plateforme à plus de 2.000 euros pour la même nuit. Il faut relativiser les choses", souligne Frank Delvau.

On peut d'ailleurs parler de surenchère entre les deux secteurs. La notion de matraquage mise en avant par l'UFC Que Choisir est en tout cas contestée.

Pas de matraquage

"Ce sont des établissements qui sont ouverts toute l'année, qui payent des impôts, des taxes. Sur les plateformes de location de courte durée, il n'y a pas de niveau de sécurité. Donc, aujourd'hui c'est moins cher d'aller dans un hôtel que dans un meublé touristique en prix moyen", poursuit le patron du syndicat des hôteliers et restaurateurs.

Frank Delvau rappelle par ailleurs "que 50% des chambres d'hôtels sont aujourd'hui mises sur le marché, ça arrivera dans les semaines à venir et il y aura un phénomène de régulation".

"C'est la loi de l'offre et de la demande mais on fait très attention vu le nombre de contrôles qu'on subit en ce moment", ajoute-t-il.

"Des prix multipliés par 3" lors des JO de Londres

Olivia Grégoire, la ministre déléguée au Tourisme, a en effet annoncé que 10.000 hôtels d'Île-de-France seront contrôlés avant l'événement pour éviter les abus.

Frank Delvau souligne également que les hôtels parisiens ne seront pas occupés "par la clientèle habituelle" (française, NDLR) qui sera "en vacances ou en télétravail. "Il faut bien qu'on travaille avec quelqu'un", estime celui qui est également restaurateur.

Et de rappeler l'exemple des JO de Londres en 2012: "les prix ont été multipliés par 3, 3,5. On n'est pas au-dessus", plaide-t-il.

"Évidemment, je ne suis pas d'accord avec ceux qui multiplient les prix par 10, concède Frank Delvau. Mais multiplier par 3, 3,5, on est dans la logique de ce qui se passe pendant les Jeux olympiques dans toutes les grandes villes".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business