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Les femmes investissent de plus en plus dans les cryptomonnaies

Plus de 40 membres de l'Association nord-américaine des autorités en valeurs mobilières (NASAA) ont participé à ce projet baptisé "Opération coup de balai sur les crypto".

Plus de 40 membres de l'Association nord-américaine des autorités en valeurs mobilières (NASAA) ont participé à ce projet baptisé "Opération coup de balai sur les crypto". - Jack Guez / AFP

C'est ce que révèle la dernière étude de la plateforme eToro, réalisée auprès de plus de 10.000 investisseurs particuliers dans 13 pays.

Les femmes sont de plus en plus nombreuses à investir dans les cryptomonnaies, cassant les codes du gap observé dans la finance traditionnelle. Le dernier "Retail Investor Beat" de la plateforme eToro, qui a interrogé 10.000 investisseurs particuliers dans 13 pays, en est une nouvelle illustration. Selon cette étude, la part de ces investisseurs qui misent sur des cryptomonnaies est passée de 36% à 39% entre le troisième et le quatrième trimestre de l'année 2022. Et ce alors qu'il s'agit de "la classe d'actifs la moins performante de l'année dernière", souligne l'étude.

Cette progression s'explique par le fait "qu'une cohorte d'investisseurs un peu plus âgés semblent vouloir acheter le creux de la vague", mais aussi par une adoption croissante des cryptomonnaies par des femmes, principalement entre le troisième et le quatrième trimestre de l'année. Ainsi, si 42% des hommes sondés possédaient des cryptomonnaies au troisième trimestre de l'année, ils sont 43% au quatrième trimestre. Du côté des femmes, elles sont passées de 29% à 34% au cours de la même période, marquant une progression plus rapide en terme d'adoption au cours des derniers mois.

"Retail Investor Beat" de la plateforme eToro, qui a interrogé 10.000 investisseurs particuliers dans 13 pays,
"Retail Investor Beat" de la plateforme eToro, qui a interrogé 10.000 investisseurs particuliers dans 13 pays, © eToro


Selon l'étude, les raisons poussant les femmes à détenir des cryptomonnaies sont d'abord la possibilité de réaliser des rendements élevés (37%) ou encore la croyance dans la technologie blockchain (34%).

En revanche, pour les 66% d'investisseuses qui boudent encore les cryptomonnaies, elles évoquent les risques associés à cet investissement (50%), ainsi que l'absence de règlementation (30 %), malgré l'avancé de travaux en ce sens, notamment du côté de l'Europe.

"Deuxième classe d'actifs"

"La crypto est maintenant la deuxième classe d'actifs la plus détenue par les femmes après l'argent liquide", souligne l'étude de eToro. Cela suggère que ce secteur "réussit là où les marchés financiers traditionnels ont parfois échoué à attirer plus de femmes". Malgré cette affirmation, l'étude ne dresse pas une comparaison précise des actifs détenues par les hommes et les femmes, faisant un rapport global des actifs détenus par les investisseurs.

"Retail Investor Beat" de la plateforme eToro, qui a interrogé 10.000 investisseurs particuliers dans 13 pays.
"Retail Investor Beat" de la plateforme eToro, qui a interrogé 10.000 investisseurs particuliers dans 13 pays. © eToro

Dans leur graphique, on observe que les cryptomonnaies (en vert ci-dessous) sont encore moins détenues que d'autres classes d'actifs, malgré leur adoption croissante au cours des derniers mois.

Pauline Armandet