Dans le sillage de FTX, le géant BlockFi fait faillite

Dans son dépôt de bilan, la société fondée en 2017 indique avoir plus de 100.000 créanciers.

La faillite du géant FTX le vendredi 11 novembre a fait une nouvelle victime: BlockFi. La plateforme américaine de prêts en cryptomonnaies, ainsi que 8 autres sociétés affiliées, se sont placées ce lundi sous le chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Dans son dépôt de bilan, la société indique avoir plus de 100.000 créanciers, et des actifs et des passifs compris chacun entre 1 et 10 milliards de dollars. Fondée en 2017, BlockFi revendiquait jusqu'à présent 650.000 clients.

"Stabiliser son activité"

L'objectif est de "stabiliser son activité et de donner à la société la possibilité de conclure une transaction de restructuration complète qui maximise la valeur pour tous les clients et autres parties prenantes", souligne un communiqué de presse.

"Dans le cadre de ses efforts de restructuration, la société se concentrera sur le recouvrement de toutes les obligations dues à BlockFi par ses contreparties, y compris FTX et les personnes morales associées ("FTX"). En raison de la récente faillite de FTX et de la procédure de faillite qui s'en est suivie et qui est toujours en cours, la société s'attend à ce que les recouvrements auprès de FTX soient retardés", peut-on lire.

256,9 millions de dollars

Pour rappel, à la suite de la chute de FTX, BlockFi avait bloqué les retraits de ses utilisateurs dès le 11 novembre, ayant indiqué avoir une "exposition significative à FTX et aux entités associées".

L'activité de la plateforme "continue d'être interrompue", précise la société. BlockFi dispose de 256,9 millions de dollars de cash, "ce qui devrait fournir des liquidités suffisantes pour soutenir certaines opérations pendant le processus de restructuration", souligne-t-elle.

Pour rappel, prise dans la tourmente du crypto-krach de juin dernier, BlockFi avait été "sauvée" par FTX. La société avait obtenu une facilité de crédit renouvelable de 250 millions de dollars auprès de l'ancien géant américain. Cette facilité de crédit lui a donné accès "à des capitaux qui renforcent davantage (son) bilan et la solidité de (sa) plateforme", avait-t-elle déclaré au mois de juin.

Pauline Armandet