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L'industrie du minage de bitcoins est mal en point

Deux sites détenus par l’entreprise américaine Compass Mining, en Géorgie, vont fermer pour cause d’énergie trop chère.

Le monde des cryptomonnaies n’échappe pas à la crise de l’énergie. Elle commence à provoquer des fermetures de fermes de minage.

C'est le cas de deux sites détenus par l’entreprise américaine Compass Mining, en Géorgie, qui vont fermer pour cause d’énergie trop chère, rapporte le média spécialisé CoinDesk. Ce sont des fermes de minages dans lesquels les clients peuvent prendre part directement à l’activité de minage de cryptomonnaies et cela concerne 5000 machines au total. Tout cela va s’éteindre, du fait de la très forte hausse des coûts de l’électricité dans l’Etat de Géorgie.

+50% sur le prix de l'électricité

En effet, sur place, le prix de l'électricité a augmenté de plus de 50%. Et à cela s'ajoute la baisse du cours des cryptomonnaies depuis le début de l'été, qui fait que cela ne devient plus du tout rentable de miner du bitcoins. Compass Mining se retrouve un peu cernée de tous les côtés, parce que en parrallèle, le groupe avait misé gros aussi sur la Russie, où d’importants projets de minage avaient été programmés. Là évidemment, et au vu du contexte géopolitique, il ne faut plus trop y compter.

Tout cela avait d’ailleurs provoqué le départ de l’ancien patron de Compass Mining, et provoqué une réduction de 15% de ses effectifs. Cette fermeture de site en Géorgie est donc un nouvel épisode très compliqué à gérer, qui met en lumière l’impossibilité de séparer coût de l’énergie et rentabilité de l’activité de minage. Alors dans un premier temps, Compass Mining a prévu de transférer tout ou partie de ses machines géorgiennes vers le Texas, où le groupe a déjà un site important.

Vers des fermes plus vertes?

Mais ce site connait lui-même des soucis d’approvisionnement électrique, à tel point qu'ils ont dû utiliser des groupes électrogènes à essence. Cela en dit long aussi sur l’avenir de l’industrie, qui plus que jamais a tout intérêt à migrer vers des fermes propres (voir notre article à ce sujet), alimentées par le solaire, la biomasse et autres énergies vertes. Car elles ont l’avantage, outre un bilan carbone bien meilleur, d’être hors réseau électrique et donc de ne dépendre de personne .

Antoine Larigaudrie édité par PA.