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Nice: une association demande à l'université d'annuler la venue de Stanislas Rigault, proche de Zemmour

Stanislas Rigault, président de "Génération Z", le 2 décembre 2021 à Paris.

Stanislas Rigault, président de "Génération Z", le 2 décembre 2021 à Paris. - JOEL SAGET © 2019 AFP

Un débat autour de l'engagement des jeunes dans les partis politiques est organisé le 9 mars prochain par un syndicat étudiant de droite, en présence du président de Génération Z.

"Non aux meetings d'extrême-droite dans nos facs." L'association "Tous Citoyens" s'oppose fermement à la venue de Stanislas Rigault, président de Génération Z, lors d'un débat organisé au sein de l'Université Côte d'Azur le 9 mars prochain par un syndicat étudiant de droit.

L'association demande à l'université d'annuler la venue du président de la branche jeunesse de Reconquête, le parti d'Éric Zemmour. Elle réfute la notion même de débat dans l'événement organisé, "puisque Stanislas Rigault n'aura aucun débatteur d'un autre bord politique en face de lui".

La CGT Campus s'insurge

Dans un communiqué paru ce samedi, l'association présidée par David Nakache interpelle l'université sur le fait de laisser le débat organisé "banaliser et légitimer auprès des étudiants un mouvement politique porteur de haine".

"Il est particulièrement inquiétant de voir l'UCA justifier et défendre la venue d'un leader d'extrême-droite dans ses locaux au nom de la liberté d'expression: on ne défend pas les libertés en invitant ceux qui les combattent."

Plus tôt dans la journée, le syndicat CGT Campus 06 avait déjà dénoncé sur Facebook la présence de membres du parti d'extrême droite, un "parti antirépublicain, raciste, révisionniste, sexiste, homophobe, dont le leader est un délinquant multirécidiviste". Ce débat "n'a pas sa place dans une université", avait estimé le syndicat.

Le président de l'Université Côte d'Azur, Jeanick Brisswalter, avait répondu dans la journée au syndicat CGT Campus que "l'Université est un lieu d'échange où l'on n'interdit pas la liberté d'expression", ajoutant sur Twitter que "le sujet de l'engagement des jeunes dans les partis politiques est d'intérêt à l'université". À travers son tweet, il a invité le syndicat de gauche à proposer "un contradicteur" afin d'avoir un débat plus équitable.

Dimanche, le conseiller municipal d'extrême droite à Nice et membre de Reconquête Philippe Vardon a réagi, dénonçant les "insultes, attaques excessives et demande d'interdiction" de la gauche, "fidèle à elle -même". "Voilà leur conception du débat et de la démocratie, interdire tout ce qui ne leur convient pas", a-t-il ajouté.

Laurène Rocheteau