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Un "fight-club" d'extrême droite à Nice, Christian Estrosi va déposer plainte

Le site des arènes de Cimiez. (Photo d'illustration)

Le site des arènes de Cimiez. (Photo d'illustration) - Google Street View

Aux Arènes de Cimiez, des jeunes gens, parfois mineurs, s'adonnent à ces combats de free-fight, sans presque aucune règle.

Elles sont le théâtre de rendez-vous surprenants. Les Arènes de Cimiez, à Nice, accueillent régulièrement un "fight-club" d'extrême droite, selon les informations de nos confrères de Nice-Matin.

Les jeunes gens, parfois mineurs, qui s'adonnent à ces combats de free-fight, sans presque aucune règle, sont liés de près ou de loin à la mouvance nationaliste, écrit le quotidien.

C'est en tout cas ce que semblent indiquer des tatouages suprémacistes ou les t-shirts floqués "Defend Nissa" -slogan copié sur le modèle "Defend Europe" du groupuscule dissous Génération identitaire- visibles dans des vidéos de leurs bagarres, notamment partagées sur Instagram.

Autour de ce "fight-club" gravite le groupuscule "Aquila popularis", dont d'anciens membre des Zoulous, groupe informel à l’idéologie identitaire, tendance néonazie, lui même héritier du groupe Nice Nationaliste. Le nouveau-né dans le paysage de l'extrême droite niçoise rend notamment hommage au collaborationniste Robert Brasillach ou commémore le 6 février 1934, date à laquelle s'est tenue une manifestation antiparlementaire organisée par l'extrême droite.

Christian Estrosi réclame une enquête

"C’est avec stupéfaction et effroi que j’ai découvert que, malgré nos signalements à la police nationale, des militants d’extrême droite continuaient à organiser des combats de free-fight dans l’illégalité la plus totale aux Arènes de Cimiez", a indiqué Christian Estrosi, maire de Nice, à Nice-Matin.

Ce dernier a également affirmé son intention de déposer plainte. "Je demande d’ailleurs au ministère de l’Intérieur d’enquêter sur la structuration de ces groupuscules. Les individus sont identifiables grâce aux images des vidéos qu’ils diffusent sur internet. Il est temps d’envisager la dissolution de ces groupuscules ultra-violents", a-t-il déclaré.

Sarah Boumghar