Nice: un jeune homme condamné après le saccage d'une boutique durant les émeutes

Vladimir A. a écopé ce mercredi d'une peine de huit mois d'emprisonnement assortis du sursis probatoire pendant deux ans. Les mineurs qui l'accompagnaient le jour des faits seront jugés dans les mois à venir.

L'idée aurait germé sur une conversation WhatsApp. Attaquer et piller une boutique de prêt-à-porter de la rue Alphonse-Karr, c'est ce qu'un groupe de jeunes individus a décidé de faire la nuit du 30 juin au 1er juillet. Le préjudice est estimé à plusieurs milliers d'euros.

Depuis plusieurs jours, une vague de violences urbaines embrase alors la France. La mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine), est encore dans toutes les têtes. Poubelles brûlées, mobilier urbain dégradé, mairies taguées: la colère se manifeste dans les rues, et notamment rue Adolphe-Karr.

La police niçoise interpelle un peu plus de 30 personnes cette nuit du 30 juin au 1er juillet. Le groupe de jeunes qui vient saccager le magasin en fait partie. Tous sont mineurs, à l'exception de Vladimir A.

Un magasin K-Way a été pillé à Nice, le 1 juillet 2023. © BFM Nice Côte d'Azur

Inconnu des services de police jusqu'ici

Âgé de 18 ans, celui qui travaille comme cuisinier a comparu devant le tribunal de Nice ce mercredi. Il a écopé d'une peine de huit mois d'emprisonnement assortis de sursis probatoire pendant deux ans, indique le parquet à BFM Nice Côte d'Azur, confirmant une information de France 3.

La peine du jeune homme est assortie d'une obligation de travail ou de formation, d'une obligation d'indemniser la victime et d'une obligation d’accomplir à ses frais un stage de citoyenneté. Il s'agit de la première mention à son casier judiciaire.

"Je n'étais pas venu pour casser, je devais aller sur la promenade. Je ne nie pas les faits, je me suis laissé entraîner", a déclaré ce dernier à la barre, des propos rapportés par nos confrères.

"Intolérable saccage"

Sur X, anciennement Twitter, Christian Estrosi s'est réjoui de la sentence infligée à Vladimir A.

"Première condamnation après l’intolérable saccage d’un commerce en juillet dernier. Je souhaite que la justice passe pour les mineurs également mis en cause, dont les parents ont manifestement failli à leurs obligations", a écrit l'édile, qui s'était indigné des faits dès qu'il en avait appris l'existence.

Les mineurs également impliqués dans le pillage de la boutique de la rue Adolphe-Karr n'ont pas encore été jugés. Ils seront présentés à un tribunal pour enfants dans les mois à venir.

Manon Aversa avec Florian Bouhot