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Émeutes: Christian Estrosi pointe la responsabilité des parents "qui ne tiennent pas leurs enfants à la maison"

Au micro de BFM Nice Côte d'Azur, le maire de Nice a mis en cause le rôle des parents dans les violences urbaines qui touchent la France depuis presque une semaine. Le maire de Nice se dit favorable à des sanctions pour les parents.

Christian Estrosi épingle les parents des mineurs participant aux émeutes. Alors que la France et notamment Nice, ont été le théâtre de violences urbaines depuis plusieurs jours et nuits à la suite de la mort de Nahel à Nanterre, le maire de Nice a fustigé ce lundi soir la responsabilité des parents.

Invité de BFM Nice Côte d'Azur, l'édile a commencé par déplorer l'attitude des mineurs "qui vont partout, tout casser" avant de mettre en avant également la responsabilité de leurs parents, de nombreux participants aux violences urbaines étant des adolescents âgés de moins de 18 ans.

"Je regrette que la responsabilité parentale ne soit pas reconnue ou que la minorité pénale ne soit pas rabaissée beaucoup plus bas qu'elle ne l'est aujourd'hui", a estimé Christian Estrosi, en marge d'un rassemblement civique devant la mairie de Nice ce lundi soir.

Sanctionner les parents

"Je dis aux parents qui ne tiennent pas leurs enfants à la maison et qui les laissent casser, qu'ils portent une véritable responsabilité, et qu'autant que leurs gamins, ils se mettent en dehors de la République", a fustigé le maire de Nice.

Ce dernier appelle à sanctionner les parents des mineurs mis en cause dans les violences urbaines. "On peut accepter qu'un soir on fasse une bêtise, mais quand tous les soirs, on appelle à garder les enfants à la maison, on appelle à des gestes civiques (...) on continue à ne pas se soucier d'avoir des enfants qui sont à 11h du soir, minuit, 1h, 2h du matin, en train de tout casser et bien ça veut dire que soit même (...) on porte et on exerce une responsabilité encore plus grande. La sanction doit être au rendez-vous", a affirmé Christian Estrosi.

Vendredi dernier, après trois premières nuits d'émeutes urbaines, Emmanuel Macron avait déjà adressé un message à destination des parents. Il avait appelé "au sens de la responsabilité des pères et des mères de famille", indiquant qu'"un tiers des interpellés de la nuit dernière sont des jeunes, voire des très jeunes".

"Il est important pour la quiétude de tous, que la responsabilité parentale puisse pleinement s'exercer (...). La République n'a pas vocation à se substituer (aux pères et mères de famille)", avait aussi indiqué le chef de l'État.

Gauthier Hartmann