Nice: Estrosi va réinstaurer un couvre-feu pour les mineurs "pour toute la ville" à partir du 1er mai

Expliquant avoir "mis en œuvre" un couvre-feu pour mineurs en 2009, le maire de Nice dit vouloir "le poursuivre aujourd'hui", après une "interruption au moment du Covid-19".

Après Robert Ménard, au tour de Christian Estrosi. Comme son homologue de Béziers, le maire de Nice indique sur BFMTV-RMC ce mardi 23 avril vouloir renouveler l'instauration d'un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans, après avoir pris un arrêté en ce sens en 2009, qui a "montré son efficacité", selon lui.

"C'est une des bonnes mesures qu'il faut mettre en application", dit l'édile Horizons, saluant l'initiative de Robert Ménard, mais aussi celle de Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intéreur a ordonné un couvre-feu pour les moins de 18 ans à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Celui-ci est entré en vigueur cette semaine pour une durée d'un mois, "renouvelable", selon le préfet Xavier Lefort.

"Nous sommes en train de renouveler l'arrêté de 2009"

À Nice, le couvre-feu mis en place précédemment par Christian Estrosi concernait les mineurs non-accompagnés de moins de 13 ans. L'application de cette mesure a connu "une interruption au moment du Covid-19", explique le maire, ajoutant: "Nous sommes en train de renouveler l’arrêté pour qu’il puisse poursuivre le rôle qu’il a joué de 2009 à 2020".

Ce mardi soir, la ville de Nice annonce que l'arrêté entrera en vigueur à compter du 1er mai et "sur la période estivale et sur l'ensemble des points d'attroupement de toute la ville" de 23 heures à 6 heures.

La veille, Robert Ménard a instauré un couvre-feu pour les moins de 13 ans non-accompagnés à Béziers, dix ans après avoir pris cette mesure au début de son premier mandat, avant que celle-ci ne soit finalement invalidée par le Conseil d'État en 2018.

Ces annonces interviennent au moment où la question de la violence des jeunes occupe le terrain politique, après plusieurs drames à Viry-Châtillon, Grande-Synthe ou Montpellier.

Baptiste Farge