Attentat du 14-Juillet à Nice: le dépaysement à Marseille de l'enquête sur la sécurisation entériné

"C’était la décision attendue." L'avocat de la ville de Nice annonce, ce jeudi 1er février, que l'enquête sur la sécurisation du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais est bien dépaysée à Marseille.

Apporter "des réponses"

"Espérons que cette décision contribuera à apporter le plus rapidement possible les réponses que les victimes et la ville, qui ont été lourdement touchées par cet attentat, sont en droit d’attendre" explique, auprès de BFM Nice Côte d'Azur, Archibald Celeyron.

L'avocat rappelle que la ville n'était "pas opposée" à ce dépaysement, "elle l’avait d’ailleurs officiellement fait savoir aux juges d’instruction la semaine dernière", poursuit-il.

Archibald Celeyron dit aussi espérer "que la nouvelle juridiction s’appuiera sur l’enquête colossale réalisée jusqu’ici par les magistrats niçois". L'avocat demande à ce que cette enquête ne cherche pas "un responsable à tout prix" et affirme que "jusqu’ici (...) le seul responsable de cet attentat terroriste islamiste est le terroriste lui-même".

"Un nouveau souffle"

Le 17 janvier dernier, l'association de soutien aux victimes Promenade des Anges avait annoncé que cette enquête allait être confiée à une section spécialisée du tribunal judiciaire de Marseille. L'association avait indiqué, dans un communiqué, se "réjouir" de cette décision de dépaysement.

L'association espérait que cette saisine donnera "un nouveau souffle aux investigations" et permettra "d'établir les responsabilités des différents acteurs".

Ouverte jusqu'en juillet 2023 pour "mise en danger de la vie d'autrui", cette enquête sur la sécurité mise en place par la municipalité et la préfecture pour la "Prom'Party" organisée le soir de l'attentat, avait ensuite été requalifiée des faits "d'homicide et blessures involontaires".

Dans cette enquête, l'actuel maire de Nice Christian Estrosi est placé sous le statut de témoin assisté. Lors de l'attentat sur la Promenade des Anglais qui a fait 86 morts, il était premier adjoint chargé de la sécurité.

Pauline Renoir avec Amaury Tremblay