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Attentat de Nice: la ville réagit à la demande de dépaysement de l'enquête à Marseille

Des policiers et des experts légistes devant le camion qui a foncé sur le foule rassemblée le soir du 14 juillet sur la promenade des Anglais, au lendemain de l'attentat, le 15 juillet 2016 à Nice

Des policiers et des experts légistes devant le camion qui a foncé sur le foule rassemblée le soir du 14 juillet sur la promenade des Anglais, au lendemain de l'attentat, le 15 juillet 2016 à Nice - ANNE-CHRISTINE POUJOULAT © 2019 AFP

Hier, mercredi 17 janvier, l'enquête sur le volet sécuritaire de l'événement a été confiée à une section spécialisée du tribunal de Marseille. Ce jeudi, Christian Estrosi, placé sous le statut de témoins assisté dans l'enquête, a réagi par la voix de son avocat.

La ville réaffirme sa confiance. 24 heures après l'annonce de la demande par le parquet de Nice d'un dépaysement de l'enquête sur le dispositif de sécurité de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice vers une section spécialisée du tribunal judiciaire de Marseille, la municipalité, par la voix de son avocat Me Archibald Celeyron, a réagi.

Auprès de BFM Nice Côte d'Azur ce jeudi 18 janvier, le conseil indique que la municipalité peut "s'étonner" de cette décision après "7 ans d'enquête très complète".

"Nous pouvons quand même nous étonner qu'après 7 ans d'enquête très complète, et d'innombrables investigations qui ont toutes confirmé l'absence de responsabilité de la ville dans la survenance de cet effroyable attentat islamiste, on vienne aujourd'hui affirmer que les juges niçois n'auraient pas la capacité ou l'indépendance pour instruire une telle affaire", explique Me Archibald Celeyron

"Cela ne changera pas l'état d'esprit de la ville"

L'enquête sur le volet sécuritaire de l'événement, ouverte jusqu'en juillet dernier pour "mise en danger de la vie d'autrui", avait été requalifiée à cette époque des faits "d'homicide et blessures involontaires".

Dans cette enquête, l'actuel maire de Nice, Christian Estrosi est placé sous le statut de témoin assisté. Lors de l'attentat sur la Promenade des Anglais qui a fait 86 morts, il était premier adjoint chargé de la sécurité.

Par la voix de son avocat, la ville de Nice a tenu aussi à réaffirmer sa confiance en la justice. "Que l'enquête se déroule à Nice ou à Marseille, cela ne changera pas l'état d'esprit de la ville qui a confiance dans l'institution judiciaire, où qu'elle se trouve", ajoute l'avocat auprès de BFM Nice Côte d'Azur. Et le conseil d'ajouter que la municipalité "continuera à coopérer".

L'association Promenade des Anges évoque "un nouveau souffle"

De son côté, l'association des victimes Promenade des Anges, espérait mercredi 17 janvier, que cette saisine donnera "un nouveau souffle aux investigations" et permettra "d'établir les responsabilités des différents acteurs".

"Nous souhaitons que les manquements dont nous apportons la preuve soient reconnus, que des mises en examen soient prononcées et qu'un procès puisse avoir lieu, pour que les victimes puissent trouver des réponses à leurs interrogations", ecrivent-ils dans leur communiqué.

Cette requalification pourrait toutefois permettre de nouvelles mises en examen et l'audition de certains policiers présents lors de l'attaque qui n'ont pas encore été entendus. Quant à lui, le procès en appel est prévu du 22 avril au 14 juin 2024.

Nicolas Galup et Martin Regley