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Signalée pour conflit d'intérêt, Laura Tenoudji-Estrosi, l'épouse du maire de Nice, se défend

Laura Tenoudji-Estrosi et Christian Estrosi lors du carnaval de Nice en 2017.

Laura Tenoudji-Estrosi et Christian Estrosi lors du carnaval de Nice en 2017. - Valery Hache

Deux signalements ont été effectués auprès du parquet concernant Laura Tenoudji-Estrosi. Face à ces accusations qu'elle juge "infondées", la journaliste et épouse de Christian Estrosi s'est dite "droite dans ses bottes".

Elle assure être "extrêmement prudente". Au lendemain des signalements pour conflits d'intérêts effectués à son encontre, Laura Tenoudji-Estrosi, journaliste et épouse du maire de Nice, a évoqué des accusations "totalement infondées" dans les colonnes de Nice-Matin.

Animation d'une table ronde

Cette mise en cause, portée par trois élus d'opposition ainsi qu'un fonctionnaire territorial, a été révélée par le site d'informations Médiapart, mardi 26 décembre. Ce que dénoncent les quatre personnes, qui ont adressé un signalement au parquet, ce sont deux missions récentes confiées à la journaliste.

La première, deux tables rondes lors du Nice Climate Summit que devait animer Laura Tenoudji-Estrosi fin septembre.

Concernant cette affaire, la journaliste affirme que c'est le journal La Tribune avec lequel elle "avait déjà collaborée" auparavant, qui lui a demandé de les animer. Et d'éclairer les raisons de cette demande.

"C’était à Nice et que j’étais dans mon écosystème, à savoir tout ce qui touche à l’innovation et à l’environnement", explique Laura Tenoudji-Estrosi.

Un paiement pour cela? "C’était à titre bénévole! Il ne pouvait donc y avoir le moindre conflit d’intérêts", balaie l'épouse de Christian Estrosi. Face à la polémique que sa présence avait induite, elle avait même refusé la mission pour "ne pas alimenter la polémique", dit-elle à nos confrères.

Présentation de l'Eurovision junior au Négresco

Seconde affaire pointée du doigt par les quatre personnes, la co-animation de l'Eurovision junior depuis le Négresco, diffusé le 20 novembre dernier sur France 2. La journaliste rappelle qu'elle en est "salariée depuis 23 ans".

Elle assure chez nos confrères de Nice-Matin qu'il s'agissait d'une mission confiée "trois semaines plus tôt".

"Je ne vois pas comment j'aurais pu refuser, c'était dans le cadre de mon travail", balaye-t-elle.

D'après la journaliste, France Télévisions a effectué des vérifications quant à cette mission. "Toutes les vérifications avaient été faites pour s’assurer qu’il n’y ait justement pas de conflit d’intérêts", conclut-elle.

Une plainte pour dénonciations calomnieuses?

Après ces accusations, qu'elle estime "totalement infondées", Laura Tenoudji-Estrosi assure à nos confrères prendre les choses avec "philosophie".

Concernant les élus d'opposition, "ils font leur job d'opposants" assure la journaliste. Ce qui la "consterne", c'est le traitement dont elle a bénéficié dans les médias. Selon elle, "des consœurs" la réduisent aujourd'hui à la simple "épouse de..."

"J'en veux moins aux élus d'opposition (...) qu'à ces journalistes, des femmes qui exercent la même profession que moi et qui ont choisi de relayer ces accusations sans même vérifier si j’avais été payée ou pas pour ces prestations", regrette Laura Tenoudji-Estrosi

Elle regrette que, "sous prétexte que je suis la femme de mon mari" ses consœurs "voudraient me retirer le droit d’exercer mon métier et se permettent au passage de me faire passer pour une incompétente".

Face à ces accusations, sa défense, Me Olivier Baratelli a l'intention de répliquer. Il souhaite poursuivre les médias qui ont, selon l'avocat, relayé une information non vérifiée. Il envisage aussi un dépôt de plainte pour dénonciation calomnieuse contre les quatre personnes qui ont effectué ce signalement. Il évoque "des faits qu'ils savaient pertinemment faux" dans un objectif "politique".

De son côté, Laura Tenoudji-Estrosi s'est dite "droite dans ses bottes".

Martin Regley Journaliste