Sisteron: les habitants inquiets sur l'état des urgences, la direction se veut rassurante

Les urgences de Sisteron sont touchées par un manque de personnel. Depuis ces dernières semaines, le service du centre hospitalier est contraint de fermer de manière ponctuelle. En cause, une pénurie de médecins urgentistes. Mais la direction tient à rassurer les habitants. 

14 mois de fermeture des urgences, voilà ce que gardent en mémoire les habitants à Sisteron. C'était il y a près de cinq ans, en juillet 2019. Après des semaines de mobilisations et un long combat, la réouverture du site avait fini par être décidée.

Aujourd'hui le service semble se retrouver à nouveau chamboulé avec une fermeture annoncée dans une semaine, le 24 mars. Une situation qui inquiète de nombreux habitants. 

10 plages non couvertes sur 142

Contactée, la direction indique à BFM DICI ce lundi 11 mars "qu'une équipe territoriale d'une quarantaine d'urgentistes" est en place depuis 2020 sur les centres de Gap, Embrun et Sisteron. Une décision qui, jusqu'à présent, a permis au site d'éviter de nombreuses périodes de fermeture dans un contexte national tendu. 

La direction ajoute que depuis le début de l'année, l'hôpital doit faire face à une "mutation et un absentéisme médical de longue durée", de quoi complexifier l'organisation des plannings. Si une fermeture a été annoncée pour le 24 mars prochain, une réflexion est en cours pour tenter de trouver une solution.

La direction rappelle que le service des urgences a été contraint de suspendre "très ponctuellement et de façon non consécutive son activité". Seules 10 plages n'ont pas été couvertes depuis le début de l'année sur 142. 

Augmentation des besoins en hospitalisation

Un travail de recrutement est toujours en cours pour consolider l'équipe médicale. Depuis le mois de février, le site de Sisteron a fait le choix d'augmenter le nombre de lits d'hospitalisation disponibles soit "cinq lits de plus en médecine polyvalente et trois en soins médicaux et de réadaptation". 

La hausse d'activité des urgences s’accompagne désormais d’une augmentation des besoins en hospitalisation pour la population du département d’environ 10%

Dans le département, pas moins de 160.000 habitants sont concernés et doivent faire face à la crise de ce service. Les urgences de Manosque notamment connaissent des épisodes de fermeture à répétition.

Barbara Tornambé