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Hautes-Alpes: l'inspecteur d'académie prévoit une rentrée "sous de bons auspices"

Aymeric Meiss, inspecteur d'académie des Hautes-Alpes (à droite), lors d'une conférence de presse de rentrée le 1er septembre 2023

Aymeric Meiss, inspecteur d'académie des Hautes-Alpes (à droite), lors d'une conférence de presse de rentrée le 1er septembre 2023 - BFM DICI

Aymeric Meiss a tenu ce vendredi une conférence de presse en amont de la rentrée. Il estime que tout est en place pour accueillir au mieux les élèves haut-alpins.

À moins de trois jours de la reprise des cours, Aymeric Meiss estime que tout est en place pour accueillir au mieux les élèves haut-alpins. L'inspecteur d'académie (DASEN) du département a tenu ce vendredi une conférence de presse en amont de la rentrée scolaire.

Aymeric Meiss a d'abord dit un mot rapide sur les préoccupations nationales. Il a évoqué "l'école des droits et des devoirs", le nécessaire respect de la "laïcité", avant d'embrayer rapidement sur les sujets locaux: les savoirs fondamentaux, l'école inclusive, la lutte contre le harcèlement, la ruralité et l'accompagnement des ambitions des élèves.

Ouverture de deux classes

Il a notamment souligné la coopération entre les services académiques et la commission des maires, une structure regroupant des élus ruraux du département. Une coopération qui sert aujourd'hui de modèle au niveau national pour le dialogue entre communes et Éducation nationale, et qui permet d'anticiper les modifications de la carte scolaire à un horizon de trois à cinq ans.

"Les maires savent lorsqu'ils vont construire un lotissement, lorsqu'une entreprise va recruter dix personnes", explique Aymeric Meiss.

Cette année, conformément à ce qui était prévu depuis plusieurs mois, deux classes ont été ouvertes dans le département: à Upaix et la Freissinouse. Quatre, cependant, ont fermé: à Ceillac, Laragne-Montéglin, la Salle-les-Alpes et Veynes.

Pas de manque d'enseignants dans le premier degré

Dans le même temps, l'inspecteur d'académie s'enorgueillit de voir l'intégralité des postes d'enseignants couverts dans le premier degré. S'il manque quelques enseignants pour des postes de complément dans le second degré, notamment au lycée, il se veut rassurant.

"La situation évolue chaque jour. On pourrait avoir recruté du monde d'ici la rentrée", estime-t-il.

Avec un nombre d'élèves en baisse de 114 unités dans le premier degré, les effectifs moyens passent sous la barre symbolique des 20 élèves par classe. 

Des conditions d'apprentissage plus simples que dans d'autres départements aux classes surchargées, un tissu social homogène, avec "très peu d'élèves très favorisés ou très défavorisés". De quoi placer les élèves haut-alpins "dans le haut du panier en ce qui concerne les savoirs fondamentaux", précise Aymeric Meiss.

Le défi de la lutte contre le harcèlement

L'autre défi majeur de l'école, c'est la lutte contre le harcèlement. 39 cas ont été signalés dans le département au cours de l'année scolaire écoulée, majoritairement au collège. Une hausse du nombre de cas due, selon lui, à une forme de libération de la parole.

Le DASEN s'est longuement attardé sur ce point, précisant les nouvelles prérogatives des chefs d'établissement, qui peuvent désormais demander le déplacement d'un élève harceleur. Avec la mise en place d'élèves ambassadeurs dans les enceintes scolaires, il espère sensibiliser les enfants. "Ce n'est pas être une balance que de dire qu'on a un copain qui souffre", appuie-t-il.

Autre point largement abordé, la présence de 22 sections sportives dans les Hautes-Alpes, majoritairement orientées vers le sport nature. De quoi accompagner les élèves dans des doubles projets sport-études, mais également de quoi leur permettre d'exploiter leur potentiel au maximum.

Ugo Marseille