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Emile: que peut révéler l'analyse des ossements?

L'analyse des ossements peut permettre d'infirmer ou confirmer certaines hypothèses. Néanmoins, dans le cas du petit Émile, les avancées dépendront du nombre d'ossements retrouvés.

La disparition du petit Émile a connu un tournant ce samedi 30 mars, avec la découverte "d'ossements" à proximité du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) appartenant au jeune enfant, disparu il y a neuf mois. Sa mort est désormais confirmée, mais il reste à en déterminer les circonstances.

Les prochaines analyses pourraient s'avérer décisives et potentiellement confirmer ou infirmer les différentes thèses autour de cette affaire. Même si rien n'est sûr, comme l'expliquent différents experts à BFMTV, soulignant notamment que l'avancée de l'enquête dépendra également du nombre d'ossements récupérés. Jusqu'ici un crâne et des dents ont été retrouvés par une randonneuse, selon les informations de BFMTV.

Obtenir le plus d'"éléments possibles"

Si les analyses de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (Ircgn) ont pu rapidement confirmer, la nuit dernière, qu'ils appartenaient à Émile, un second travail d'identification doit désormais s'engager. Lui-même anciennement directeur au sein de l'Ircgn, le général François Daoust explique:

"Il y a un long processus qui va être celui de la reconstitution du corps élément osseux par élément osseux pour essayer de redonner une forme au squelette, et faire en sorte, avec tout ce qui sera retrouvé sur le terrain, qu’on ait le plus d’éléments possible."

"Fractures naturelles" ou "de prédation"?

Il s'agira de faire la différence entre des "fractures naturelles ou de prédation", explique-t-il. "L’une peut être le signe d’une chute ou d’un accident par un tiers", tandis que l'autre est "la suite naturelle et logique d'un corps qui est seul et abandonné dans la nature".

"Lors de la découverte du corps de la petite Maëlys, six mois après son enlèvement et sa mort, on a pu identifier une fracture sur le crâne. Cela a permis de confirmer qu’il y avait bien eu une agression, un geste extérieur", rappelle Jacques Dallest, ancien procureur de la République.

"Le légiste est très démuni"

Désormais dans le cas d'Émile, "la difficulté est de retrouver tous les ossements", selon Caroline Rambaud, médecin légiste. "Est-ce qu'il y a des liaisons osseuses qui vont permettre de faire un diagnostic?", questionne-t-elle. Et d'ajouter: "Le légiste, là, est très démuni parce qu'il n’y a plus de tissus mous, il n'y a plus que les os".

Selon la gendarmerie, le secteur où les ossements ont été retrouvés a été "gelé" et des "fouilles approfondies" vont démarrer. Tandis que l'Ircgn poursuit les analyses criminalistiques sur les ossements, comme l'a indiqué le procureur d'Aix-en-Provence.

Baptiste Farge