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Disparition d'Émile: la mère du jeune agriculteur dont la maison a été perquisitionnée témoigne

Pour la première fois, la mère du jeune homme perquisitionné dans l'enquête sur la disparition du petit Émile a accepté d'échanger avec BFMTV. Le petit garçon a disparu depuis le 8 juillet dernier.

Près de six mois après sa disparition, le petit Émile reste toujours introuvable. Depuis le 8 juillet, de nombreuses perquisitions ont eu lieu, notamment aux alentours du Haut-Vernet chez un jeune homme de 17 ans. Pour la première fois, la mère de ce dernier a accepté d'échanger avec BFMTV dans la ferme familiale, située à quatre kilomètres du Haut-Vernet.

"Y'a une cinquantaine de mètres là, dans le bâtiment. Des génisses, des vaches, des taureaux, voilà tout ce qu'il faut pour avoir une exploitation qui tourne. C'est du boulot, c'est une passion. C'est une histoire de famille, avec mon fils on va bientôt s'associer", raconte-t-elle dans un long format Ligne rouge diffusé ce mardi 26 décembre.

Une altercation avec le grand-père

Exploitation perquisitionnée, tracteurs et véhicules inspectés... Elle et son fils ont plusieurs fois été entendus par les gendarmes.

Le jeune agriculteur a eu un litige avec le grand-père d'Émile. Une dispute a éclaté le matin même de la disparition d’Émile dans le hameau du Haut-Vernet: quelques jours avant la disparition du petit garçon, il a effectué des travaux de terrassement devant la maison de son cousin, situé en face de celle de la famille d'Émile.

Le matin du 8 juillet, alors qu'il repassait chez son cousin dans le hameau, le grand-père d'Émile, connu pour être quelqu'un de caractère, lui a reproché vertement d'avoir abîmé une partie de son terrain avec son tracteur. Le jeune agriculteur, connu pour rouler vite et pour avoir eu des petits accidents, et sa mère contestent avoir abîmé le terrain du grand-père.

"On connaît la bêtise humaine"

Si aucun élément n'a été retenu contre le jeune homme, ces perquisitions non concluantes ont toutefois instauré un climat de suspicion, un de ses proches dénonçait même un "acharnement sur ce petit".

Quant à la conduite rapide et dangereuse du jeune agriculteur, il ne s'agit que, pour la mère et son fils, de rumeurs et de ragots, colportés par des habitants du village.

"On connaît la bêtise humaine, on sait de quoi les gens sont capables", réagit la mère de famille.

"Donc, on n'est pas étonnés non plus", poursuit-elle. "Les enquêteurs font la part des choses et ils ont bien dit à mon fils: 'si les journalistes te demandent, tu leur diras que toi tu n'es pas mis en examen'."

"Il n'y a rien du tout"

Le jeune homme a été entendu en tant que témoin. Il n'a jamais été placé en garde à vue, ni mis en examen.

Gilles, un habitant du Vernet, a suivi cette affaire dans l'affaire depuis le début. Lui, qui connaît très bien la famille, dit avoir constaté les ravages qu'ont pu faire ces accusations sur le jeune agriculteur.

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"On peut dire qu'il a été comme accusé d'avoir commis quelque chose alors qu'il n'y a rien du tout, parce que s'il y avait quelque chose, la police l'aurait emmené", explique-t-il. "Depuis le début, c'est un enfant qui a toujours son téléphone avec lui, donc les enquêteurs savent très bien minute par minute où il était quand le petit a disparu."

Selon ses proches, des éléments de téléphonie permettent en effet de conclure que le jeune agriculteur ne se trouvait pas au Haut-Vernet au moment de la disparition du petit Émile.

Jérémie Paire, Marie Peyraube, Juan Palencia et Elodie Noiret avec Solenne Bertrand