Ventes et bénéfices records: Ferrari passe la barre des 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires

Tirée par une tendance sectorielle positive, la marque de luxe italienne a augmenté ses ventes et anticipe une nouvelle envolée l'année prochaine, portée par l'arrivée de son premier SUV.

Ferrari finit 2022 en trombe. Le constructeur italien a publié ce jeudi d'excellents résultats au titre de son exercice 2022: sur l'année, il a honoré 13.221 livraisons contre 11.155 l'année passée (+19%). Un record pour la marque. Son chiffre d'affaires a lui dépassé les 5 milliards d'euros (5,095 milliards pour être précis) soit une hausse de 19% là encore.

Une croissance robuste qui se traduit également par une augmentation des marges, malgré des coûts en hausse: son résultat net a aussi bondi de 13% et flirte avec le milliard (939 millions d'euros), symbole du pricing power de la marque de luxe. Et atteignant ici aussi un nouveau record.

Toutes les activités ont été boostées en 2022, des ventes de voitures et pièces détachées (+21,5% à 4,34 milliards d'euros) aux revenus de sponsoring (+11,1% à 479 millions d'euros). Seul segment en recul, les moteurs, affectés par des ventes déclinantes auprès de Maserati, du fait de la fin proche du contrat liant les deux marques (en 2023).

Côté modèles, la Portofino M et la famille SF90 tirent la croissance, en attendant la montée en puissance de la prometteuse hybride 296 GTB. La firme de Maranello maintient d'ailleurs son objectif, décrit dans son plan stratégique, de produire 60% de véhicules hybrides d'ici 2026 et 80% d'ici 2030. En misant notamment sur son SUV, le Purosangue.

2023, encore une accélération

L'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient restent la zone la plus lucrative de son portefeuille en 2022, avec 45% des ventes et une croissance de 8,5%. Mais un rattrapage est en cours: celui de la zone regroupant la Chine, Hong-Kong et Taïwan. Elle représente désormais 12% des livraisons contre 8% l'année dernière, et accuse une croissance de 72,6%. Le marché des "Amériques" se maintient luià 26% des livraisons, avec une croissance de 21,8%.

Ferrari attend une confirmation de cette tendance très positive l'année prochaine: le groupe veut croire à un chiffre d'affaire de 5,7 milliards d'euros en 2023, et à un Ebitda ajusté stable, autour des 26% contre 24% actuellement.

"Notre carnet de commandes est solide, il couvre toute cette année et une bonne partie de l'année prochaine", a déclaré le directeur général, Benedetto Vigna, aux journalistes, rapporte l'agence Reuters. Benedetto Vigna compte notamment sur les ventes du premier SUV de la marque, le Purosangue, dont les commandes ont selon lui dépassé toutes les attentes.

Il compte augmenter ses prix pour contrebalancer les coûts induits par l'inflation, et tenir ses objectifs. Le but: atteindre les 6,7 milliards d'euros en 2026, comme indiqué dans son plan stratégique dévoilé en juin dernier en Italie.

Valentin Grille