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Rétrofit: Mini et Renault veulent se lancer dans la conversion de voitures thermiques

Une équipe dédiée de l'usine Mini d'Oxford a élaboré un programme de conversion afin de pouvoir proposer du rétrofit aux possesseurs de Mini Classic.

Une équipe dédiée de l'usine Mini d'Oxford a élaboré un programme de conversion afin de pouvoir proposer du rétrofit aux possesseurs de Mini Classic. - Mini

Mini a annoncé cette semaine son projet "Recharged" pour convertir d'anciens modèles thermiques à l'électrique. De son côté, Renault cherche à industrialiser cette démarche sur son site de Flins, qu'il transforme en "Re-Factory".

Et si vous passiez votre vieille Mini à l'électrique? La marque britannique a annoncé cette semaine qu'elle allait proposer aux propriétaires d'anciens modèles de les convertir à l'électrique, une pratique en plein développement, connue sous le nom de "rétrofit".

Rien d'irréversible, le moteur d'origine stocké

Le constructeur, qui appartient au groupe BMW, a annoncé le lancement d'une offre e rétrofit dans son usine d'Oxford, au Royaume-Uni, appelée "Mini Recharged".

Alors qu'en France une start-up, Ian Motion, propose déjà de convertir d'anciennes Mini à l'électrique, cette initiative de Mini fait écho à un concept présenté en 2018, et qui préparait plutôt les esprits à la première Mini (moderne) 100% électrique, la Cooper SE.

Sur cette première offre de rétrofit "maison", Mini explique qu'elle sera pour le moment uniquement proposée au Royaume-Uni, mais ne donne pas de tarif. La marque explique que "seules des modifications réversibles sont apportées", et que le moteur d'origine est stocké "pour pouvoir être réutilisé en cas de transformation inverse".

La nouvelle motorisation promet une autonomie de 160 kilomètres et le 0 à 100 km/h en 9 secondes. La recharge se fait à une puissance assez faible, jusqu'à 6,6 kW.

Renault va aussi se lancer

Renault souhaite aussi se lancer dans le rétrofit. L'usine de Flins va abandonner en effet la production de véhicules neufs pour devenir une "Re-Factory", une grande plateforme dédiée à l'économie circulaire. Au-delà du reconditionnement de véhicules d'occasion ou encore le recyclage des batteries, le site doit aussi industrialiser cette conversion de voitures thermiques en électriques.

Le groupe français veut aussi s'adresser à la conversion de véhicules utilitaires vers du biogaz ou de l’électrique.

Alors qu'un cadre légal a été créé en France en 2020, la filière rétrofit peine pour le moment à décoller. La faute notamment à une homologation qui reste un parcours du combattant.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto