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Indemnité carburant: plus d'un Français éligible sur deux n'a toujours pas demandé l'aide

Lors de la séance parlementaire ce mardi, le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires Christophe Béchu a fait un point sur le dispositif.

L'indemnité carburant n'a pas encore complètement rencontré son public. Ce dispositif est mis en place depuis le début de l'année pour succéder à la ristourne du gouvernement, dont le prix était passé de 18 à 30 centimes par litre de carburant à la rentrée pour finir l'année 2022 à 10 centimes. Alors que ces remises carburant s'adressaient à l'ensemble des automobilistes, le gouvernement souhaite désormais cibler les plus modestes d'entre eux qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler à travers le versement d'un chèque de 100 euros.

Imaginée en fonction de critères de revenus, l'indemnité carburant est censée bénéficier à 10 millions d'automobilistes qui peuvent la demander depuis le 16 janvier dernier et ce, jusqu'au 28 février. Mais d'après le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires lors de la séance du jour à l'Assemblée nationale en plein débat parlementaire sur la réforme des retraites, ils sont encore trop nombreux à ne pas avoir formulé leur demande en ligne alors que les premiers versements surviennent depuis dix jours.

"Plus d’un Français sur deux qui peut bénéficier de ce chèque n’a pas encore fait cette demande et il s’agit d’une mesure forte en faveur des gros rouleurs et des familles les plus modestes", a indiqué Christophe Béchu.

Le gazole repasse sous l'essence

Il s'agit pourtant d'une aide précieuse alors que l'inflation se maintient à un niveau élevé en ce début d'année et que les prix des carburants se dirigent à nouveau vers le seuil symbolique des 2 euros le litre après la fin des ristournes. Sur la semaine passée, les prix du gazole sont passés sous ceux de l'essence pour la première fois depuis le 10 juin dernier. Le super SP95-E10 affiche ainsi un prix moyen de 1,8996 euro le litre en baisse hebdomadaire de 1,1 centime par litre tandis que le gazole pointe à 1,8873 euro le litre après une diminution plus significative de 5,6 centimes par litre en une semaine.

L'augmentation tendantielle des prix des carburants vers la barre des 2 euros le litre ralentit donc mais celle-ci devrait bel et bien être franchie dans les prochaines semaines. En effet, la récente instauration de l'embargo européen sur les produits pétroliers russes devrait à terme pousser à la hausse les prix, notamment du gazole.

Timothée Talbi