BFM Business
Auto

Comment la remise carburants va évoluer à l'automne

Le ministre de l'Economie confirme une nouvelle fois le souhait du gouvernement de remplacer la remise de 18 centimes à la pompe par un dispositif plus ciblé. Ce mercredi sur RMC/BFMTV, il a précisé que le changement serait "progressif".

La remise de 18 centimes par litre de carburant à la pompe devait initialement prendre fin le 31 juillet. Elle sera finalement maintenue jusqu'à la fin de l'été, confirme ce mercredi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, invité de BFMTV et RMC.

Le gouvernement indique depuis plusieurs semaines plancher sur une nouvelle mesure destinée à prendre la suite de cette ristourne à la pompe. "Il y aura un changement de dispositif progressif. C'est ce que nous avons fait pendant la période du Covid. Nous avons mis en urgence des dispositifs, comme le fonds de solidarité, puis nous les avons progressivement adaptés à la réalité", explique le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.

Bruno Le Maire a rappelé que le dispositif actuel présentait plusieurs défauts.

"Il protège tout le monde de la même façon. Vous pouvez avoir des revenus très élevés ou très modestes, vous êtes autant couverts. Par ailleurs, il protège autant celui qui prend sa voiture pour faire ses courses mais qui n'en a pas impérativement besoin, que celui qui est obligé de s'en servir pour se rendre sur son lieu de travail, ou qui l'utilise au quotidien comme les aides-soignants", a-t-il détaillé.

Un chèque carburant?

Cela fait plusieurs mois que Bruno Le Maire et Emmanuel Macron évoquent un changement de dispositif pour aider les Français à faire face à la flambée des prix du carburant. Une mesure plus ciblée permettra aussi de diminuer la facture. La remise de 18 centimes à la pompe a coûté 3 à 4 milliards d'euros à l'Etat pour 4 mois.

Reste à savoir quelle forme prendra cette nouvelle aide, un chèque ou un crédit d'impôt par exemple.

Sur franceinfo, Bruno Le Maire expliquait fin avril que les services de Bercy avaient d'ores et déjà fait "tout le travail technique pour pouvoir croiser les données entre votre niveau de revenus, le véhicule dont vous disposez, la consommation du véhicule, le nombre de kilomètres que vous parcourez...".

Et d'ajouter: "c'est un gros travail technique qui a été fait et qui nous permet, alors que nous ne pouvions pas le faire il y a quelques mois, d'avoir un dispositif qui soit plus ciblé".

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech