Procès de l'attentat de Strasbourg: le principal accusé fait appel de sa condamnation

Accusé d'avoir aidé Chérif Chekatt, l'auteur de l'attentat du marché de Noël, à se procurer une arme, Audrey Mondjehi avait été condamné à 30 ans de réclusion criminelle jeudi 4 avril.

Le principal accusé du procès de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg, Audrey Mondjehi, a décidé de faire appel de sa condamnation, a appris BFM Alsace par la voix de ses avocats.

Pour rappel, Audrey Mondjehi interjette appel de la décision de la Cour d'assises spéciale de Paris, qui avait décidé de le condamner à 30 ans de prison, dont deux tiers de sûreté pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Pas de complicité d'acte terroriste selon la cour

"Je vous confirme que nous avons interjeté appel (...). Cela ouvrira la voie à un second procès car nous ne nous satisfaisons pas du verdict", a notamment souligné auprès de BFM Alsace l'avocat d'Audrey Mondjehi, Me Michael Waucquez.

"Jeudi soir, nous (les avocats de la défense, NDLR) n'avions pas de volonté de parler et avons voulu prendre du recul. Nous nous sommes réunis pour faire un point et en conclusion, pour nous, l'appel est inéluctable", a poursuivi l'un des trois avocats du prévenu.

L'homme n'avait toutefois pas été reconnu coupable de complicité d'acte terroriste lors du verdict.

Le procès de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg, survenu le 11 décembre 2018, s'était ouvert le jeudi 29 février dernier.

Deux autres condamnations, un acquittement

Au cours des cinq semaines de procès, tandis que l'auteur de l'acte terroriste avait été tué par les forces de police deux jours après la tuerie, la procédure tentait de mettre en lumière comment Chérif Chekatt avait, notamment, pu réussir à se procurer le revolver qui a servi lors de l'attaque, ainsi que deux autres armes qui n'avaient pas servi le jour des faits.

Concernant le rôle joué par Audrey Mondjehi, ami de l'assaillant, la défense avait tenté de démontrer lors du procès que l'accusé n'était pas au courant de l'entreprise terroriste de l'homme. "Si cet homme doit être condamné, cela doit être uniquement pour une association de malfaiteurs de droit commun", avait déclaré son avocat, Me Michaël Wacquez.

Trois autres personnes ont aussi comparu devant la Cour d'assises spéciale de Paris. Deux d'entre elles ont été condamnées pour avoir fourni deux autres armes à Chérif Chekatt et pour avoir facilité la transaction. Enfin, une autre a été acquittée.

Pierre Maurer, avec Alexis Lalemant