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Procès de l'attentat de Strasbourg: l'avocat du principal accusé assure qu'il "a à cœur de pouvoir s'expliquer"

Quatre personnes sont jugées devant la cour d'assises spéciale de Paris du 29 février au 5 avril, dont l'une accusée de complicité en lien avec une entreprise terroriste. Son avocat explique à BFM Alsace que son client "a à cœur de pouvoir s'expliquer".

Le procès de l’attentat perpétré le 11 décembre 2018 lors du marché de Noël de Strasbourg, s'est ouvert ce jeudi 29 février à Paris. Chérif Chekatt, l'auteur des faits, n'est pas jugé, il avait été abattu par les forces de l'ordre après 48 heures de traque après les faits.

Sur le banc des accusés ce jeudi, quatre suspects. L’un d’eux, Audrey Mondjehi, est jugé pour complicité d’assassinat et tentatives d’assassinat en lien avec une entreprise terroriste.

Le principal suspect "a à cœur de pouvoir s'expliquer"

Au micro de BFM Alsace, Maître Michaël Wacquez, son avocat, explique que son client a longuement attendu le procès. "Cinq ans et demi de détention provisoire, c'est un délai qui est extrêmement long. Il a coeur de pouvoir s'expliquer", estime Me Wacquez.

L'avocat rappelle à l'issue de cette première journée de procès, la coopération de son client, qui s'était "rendu de lui-même à l'hôtel de police pour fournir toutes les explications utiles" deux jours après l'attentat.

"Nous attendons que le parquet général puisse amener la preuve de la connaissance d'Audrey Mondjehi du projet funeste qui a été malheureusement perpétré par Chérif Chekatt", déclare Me Wacquez.

Audrey Mondjehi était un ami et ancien co-détenu de Chérif Chekatt. Il est suspecté de l'avoir assisté dans ses démarches pour commettre l'attentat, et en particulier de lui avoir permis de se procurer l'arme utilisée lors des faits.

Audrey Mondjehi "présentera ses excuses auprès des parties civiles"

L'avocat explique que son client n'avait pas connaissance du projet terroriste de Chérif Chekatt. "Ce projet de Chérif Chekatt n'est ni plus ni moins la conséquence d'une perquisition au petit matin de son domicile alors même qu'il était absent", déclare Me Wacquez, qui espère qu'il y aura un débat à ce sujet.

L'avocat d'Audrey Mondjehi explique que quand son client aura un temps de parole, il exprimera ses regrets aux parties civiles.

"Il va leur dire que tous les jours il y pense (...) qu'il a même un sentiment de honte d'être catalogué ou étiqueté comme étant au centre des débats parce que cet homme n'a jamais compris pourquoi et comment Chérif Chekatt a pu en arriver là", déclare Me Wacquez.

L'avocat du principal accusé confie que son client "présentera ses excuses auprès des parties civiles". Les quatre personnes sont jugées devant la cour d'assises spéciale de Paris jusqu'au 5 avril.

Alicia Foricher