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Colmar: 18 ans de prison pour tentative d'assassinat de son ex-compagne

Palais de justice (PHOTO D'ILLUSTRATION).

Palais de justice (PHOTO D'ILLUSTRATION). - Thomas SAMSON / AFP

Un homme a été condamné ce mercredi 15 mai à 18 ans de réclusion criminelle pour tentative d'assassinat et menaces de morts à l'encontre de son ex-compagne.

La cour d'assises de Colmar a condamné mercredi 15 mai un homme à 18 ans de réclusion criminelle pour tentative d'assassinat et menaces de mort à l'encontre de son ex-compagne ainsi que pour des violences sur la mère de cette dernière. 

Il a été acquitté de violences sur sa concubine.

Sa peine a été réduite de deux ans par rapport à celle prononcée par la même juridiction en juin 2016, par défaut, l'homme se trouvant alors en fuite.

"Plusieurs coups au visage, au cou et au thorax"

Le 24 juillet 2012, il avait attendu sa concubine dans l'appartement de celle-ci à Colmar. À son arrivée accompagnée de sa mère, il s'était précipité sur elle avec un couteau de cuisine, et lui avait asséné plusieurs coups au visage, au cou et au thorax. 

La mère de son ex-compagne avait tenté de s'interposer et avait reçu un coup à la tête avant d'être projetée au sol. 

Durant le procès, qui a démarré mardi 14 mai, l'accusé n'a pas contesté l'agression, mais a affirmé avoir été envoûté par un sorcier qu'aurait rémunéré sa compagne.

L'avocat général, Jean Richert, avait requis la confirmation de la peine prononcée en 2016 (20 ans de réclusion criminelle), estimant que l'intention de tuer ne faisait aucun doute puisque l'homme avait utilisé "une arme mortelle" et avait ciblé "des zones mortelles". 

Le procureur avait aussi souligné qu'en s'enfuyant de l'appartement, il avait enfermé ses victimes, "laissant Madame se vider de son sang". Les deux femmes avaient appelé la police et pu sortir de l'appartement par le balcon avec l'aide des pompiers. 

L'avocat de la défense avait demandé la requalification en blessures volontaires aggravées avec préméditation, plaidant que son client n'avait jamais voulu tuer qui que ce soit. Hospitalisée et opérée de la main, l'ex-compagne avait eu six semaines d'ITT.

Son agresseur avait pris la fuite et avait été arrêté à Genève après dix ans de cavale.

S. B. avec AFP