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"Attachée à la diffusion d'informations fiables", l'université de Strasbourg quitte le réseau social X

L'un des bâtiments de l'université de Strasbourg.

L'un des bâtiments de l'université de Strasbourg. - SEBASTIEN BOZON © 2019 AFP

L'université a annoncé ce mercredi 17 janvier la suppression de son compte X à la fin du mois de février et a invité ses abonnés à la suivre sur d'autres réseaux sociaux.

Après l'université d'Aix-Marseille, ou encore celle de Rennes 2, c'est au tour de la faculté de Strasbourg de quitter le réseau social X (ex-Twitter), a-t-elle indiqué ce mercredi 17 janvier dans un communiqué.

"L’évolution prise par ce réseau motive cette décision: absence de respect du code de bonne conduite européen, certification payante, démultiplication de fausses informations et du complotisme", écrit l'université.

Un compte désactivé en février

L'établissement se dit "attaché à la diffusion d’informations fiables", "au respect du débat public" et des "valeurs d'intégrité, de diversité, d'humanisme" et invite donc ses 31.000 abonnés sur X à la suivre sur d'autres réseaux sociaux comme Facebook, Instagram, LinkedIn ou encore YouTube. Son compte X restera visible jusqu'à la fin du mois de février avant d'être supprimé.

"Les chercheurs qui étudient ces plateformes ont démontré le virage nocif pris par son propriétaire (Elon Musk, NDLR) induisant une montée en puissance du complotisme, la démultiplication de fausses informations, jouant ainsi sur les opinions publiques et contre l’éthique indispensable dans le débat public", souligne l'université de Strasbourg dans son communiqué.

D'autres universités ont pris la même décision ces derniers mois. C'est notamment le cas de celle d'Aix-Marseille qui avait annoncé en octobre se retirer de X. Selon elle, le réseau social est "devenu un lieu de propagation de fake news, de contenus haineux, illicites ou violents, rentrant en contradiction avec notre mission de transmission des savoirs et de la science, d'ouverture aux autres et de tolérance."

Depuis le rachat par Elon Musk, X/Twitter est régulièrement critiqué pour son manque de modération. En dehors des universités, des politiques ont également fait le choix de quitter le réseau social. C'est le cas d'Anne Hidalgo il y a quelque mois, qui dénonçait une plateforme devenue "une arme de destruction massive de nos démocraties".

Emilie Roussey