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Alsace dans la région Grand Est: Yaël Braun-Pivet admet que le rattachement a pu être "assez mal vécu"

Invitée de BFM Alsace, la présidente de l'Assemblée nationale s'est dit à l'écoute de la volonté d'émancipation de l'Alsace, reconnaissant "une spécificité territoriale" et "historique".

Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, est en déplacement en Alsace ce vendredi 12 avril. Elle doit notamment y rencontrer des élus favorables au détachement de l'Alsace de la région Grand Est. Invitée de BFM Alsace, l'élue originaire de Nancy a souligné la "spécificité territoriale" et "historique" alsacienne.

"On voit qu'il y a une très forte identité ici autour de l'Alsace et que le rattachement à la région Grand Est a été, pour certains, assez mal vécu", admet Yaël Braun-Pivet.

La collectivité européenne d'Alsace, "un grand pas en avant"

Depuis la réforme administrative de 2015, l'Alsace a perdu son statut de région en intégrant le bloc Grand Est, qui inclut également la Champagne-Ardenne et la Lorraine. En 2019, une collectivité européenne d'Alsace, regroupant les deux départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, a été créée.

Pour la présidente de l'Assemblée, cette nouvelle collectivité "était un grand pas en avant qui a satisfait pleinement les citoyens alsaciens". Reste désormais à ce que "cette collectivité européenne prenne toute sa place, s'empare de l'ensemble des compétences qui sont aujourd'hui les siennes et qu'elle puisse les exercer."

"Une vraie demande"

Fin mai, le député Renaissance Eric Woerth, chargé d'une mission sur la décentralisation, avait exclu un profond redécoupage administratif, tout en ouvrant la porte à une exception pour le cas de l'Alsace.

"Il ne faut pas qu'il y ait un grand big bang des collectivités, de leur organisation", confirme Yaël Braun-Pivet. "En revanche, si on peut simplifier les strates, si on peut répondre aux demandes locales et quand ça s'appuie sur une spécificité territoriale, historique, il faut regarder ce qu'on peut faire au mieux."

"De la part de l'Alsace et des Alsaciens, on a une vraie demande", conclut la présidente de l'Assemblée, "donc il faut l'entendre."

Isabelle Missiaen