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Gouvernement

"Monsieur Bardella raconte n'importe quoi": Darmanin répond au RN après la censure d'articles de la loi immigration

Interviewé dans le journal de 20h sur TF1, le ministre de l'Intérieur a répondu aux propos du président du Rassemblement national, qui a dénoncé "un coup de force des juges" du Conseil constitutionnel sur la loi immigration.

Gérald Darmanin affiche sa satisfaction. Invité dans le journal de 20h de TF1, le ministre de l'Intérieur a souligné que le Conseil constitutionnel avait validé "l'intégralité des articles proposés par le gouvernement" dans le cadre de la loi immigration. Une réaction qui tranche avec celle du Rassemblement national, qui a fustigé la décision des Sages.

Interrogé sur les déclarations du président du RN, Jordan Bardella, Gérald Darmanin a toutefois estimé que celui-ci "racontait n'importe quoi".

Une loi "mort-né"?

Le député européen a dénoncé "un coup de force des juges, avec le soutien du président de la République lui-même" sur le réseau social X, dans la foulée de la décision rendue par le Conseil, jeudi 25 janvier.

"Le Conseil constitutionnel censure les mesures de fermeté les plus approuvées par les Français : la loi immigration est mort-né", a-t-il encore ajouté.

"Je ne suis pas là pour faire une campagne électorale permanente, je suis là pour protéger les Français en tant que ministre de l'Intérieur", a rétorqué Gérald Darmanin sur le plateau de TF1.

"Jamais la République n'aura eu une loi aussi dure"

"Le Conseil constitutionnel a validé le travail qu'a fait le gouvernement pour protéger les Français", a estimé le ministre. Selon lui, "jamais la République n'aura eu une loi aussi dure sur les étrangers délinquants".

"Fini les protections pour ceux qui sont arrivés sur notre sol il y a longtemps mais qui commettent des crimes et des délits", a assuré Gérald Darmanin pour étayer ses propos.

Il a précisé que le président promulguerait la loi "très bientôt, dans les heures qui viennent". Le ministre de l'Intérieur doit réunir demain matin, à 10 heures, tous les préfets de la République. Selon lui, le texte a besoin de "très peu de décrets d'application", car "80% de ses articles s'appliquent immédiatement".

T.C.