"La symbolique, je la regrette": Blanquer fait son mea culpa sur ses vacances à Ibiza

Le ministre de l'Education nationale est au cœur d'une controverse, après les révélations de Mediapart faisant état de sa présence à Ibiza la veille de la rentrée scolaire.

À l'Assemblée nationale, lors de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a pris pour la première fois la parole depuis les révélations faites par Mediapart, établissant sa présence à Ibiza la veille de la rentrée scolaire.

La députée LR de Haute-Savoie Virginie Duby-Muller a ainsi attaqué le ministre sur le dévoilement tardif du nouveau protocole sanitaire, sur l'exaspération des parents d'élèves, en mentionnant par la même occasion ses vacances controversées.

"Votre faute politique n'est pas d'avoir pris des vacances, mais de ne pas avoir fait vos devoirs de vacances, en présentant plus tôt et de manière concertée votre protocole", a-t-elle déclaré dans l'hémicycle.

Deuxième mea-culpa depuis la rentrée

Face à cette attaque, Jean-Michel Blanquer a d'abord tenu à reconnaître que d'un point de vue sanitaire, "nous sommes dans un moment difficile". Avant de s'exprimer sur la polémique.

"Il ne m'a pas échappé l'attaque sur la personne et le sujet de mes vacances". Avant d'ajouter: "Est-ce qu'il y a des réunions que je n'ai pas faites? Non. Est-ce que les décisions auraient été différentes si j'avais été ailleurs? Non plus".

Puis de faire son mea-culpa sur le choix du lieu de villégiature.

"Il y a, je le reconnais, une symbolique. Il se trouve que le lieu que j'ai choisi, j'aurais dû en choisir un autre. La symbolique, je la regrette", a-t-il ainsi exprimé devant les députés.

Depuis la rentrée scolaire de janvier, c'est la deuxième fois que l'exécutif présente ses excuses concernant sa politique à l'œuvre dans les écoles. Une première fois sur le dévoilement tardif du protocole sanitaire. Et une deuxième fois ce mardi, devant les députés, par Jean-Michel Blanquer au sujet de ses vacances sur l'île des Baléares.

Jules Fresard