"Nous ne sommes pas une horde de sauvages": Rousseau répond à Macron après ses propos sur la "foule"

Ce mardi, Emmanuel Macron a jugé que la "foule" n'avait pas de "légitimité" face "au peuple qui s'exprime à travers ses élus". De quoi s'attirer de nombreuses critiques de l'opposition.

"Nous ne sommes pas une horde de sauvages". Invitée de BFMTV-RMC, Sandrine Rousseau fustige les propos tenus par Emmanuel Macron ce mardi lors d'une réunion avec les membres de sa majorité à l'Élysée.

Le président de la République a affirmé à cette occasion que "la foule" n’avait "pas de légitimité" face "au peuple qui s’exprime à travers ses élus", alors que de nombreuses manifestations se poursuivent dans le pays pour contester la réforme des retraites.

"Quand il utilise le terme 'foule', on a l'impression d'une horde de sauvages, mais nous ne sommes pas une horde de sauvages. Nous sommes un mouvement social et ça se respecte", déplore Sandrine Rousseau.

"Retrait de ce texte"

Estimant que "la responsabilité" du chef de l'État est de "tenir une cohésion sociale", l'élue questionne: "Pense-t-il vraiment pouvoir la tenir avec des mots comme ceux-là?"

"Qui est-il en fait? Au nom de quoi parle-t-il?"

La dernière finaliste de la primaire écologiste met en avant un mouvement "enthousiaste" et "massif", qui ne "demande qu'une chose": "le retrait de ce texte".

Selon Le Parisien, cette éventualité a été évoquée par Édouard Philippe ce mardi, lors d'une réunion à l'Élysée avec Emmanuel Macron, les chefs de la majorité, des partis, et des ministres. Pour autant, le président a balayé cette idée, toujours d'après le journal.

Le chef de l'État exclut également à court terme un remaniement du gouvernement, un référendum ou une dissolution de l'Assemblée nationale. Il s'exprimera ce mercredi à 13 heures dans une interview télévisée pour tenter de désamorcer les tensions, sans que des annonces majeures ne soient attendues.

Baptiste Farge