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"Je veux que les gens se réveillent": Rousseau plaide pour "un effet wake up" sur le réchauffement climatique

La députée écologiste s'est attirée des critiques de la communauté scientifique, en écrivant sciemment: "Il fait 60 degrés en Espagne", sans mentionner qu'il s'agissait des températures au sol.

"Je veux que les gens se réveillent". Sandrine Rousseau plaide pour un "effet wake up" sur BFMTV-RMC ce lundi, après qu'un de ses tweets sur le réchauffement climatique lui a valu des critiques de la communauté scientifique.

"Il fait 60 degrés en Espagne. 60 degrés", avait écrit la députée écologiste de Paris jeudi soir, sans mentionner qu'elle évoquait les températures au sol. De tels propos peuvent "avoir des conséquences sur les scientifiques qui travaillent" sur le climat, lui a répondu sur BFMTV Serge Zaka, docteur en agroclimatologie. Tout en soulignant que cela pourrait alimenter les discours climatosceptiques.

Pas de quoi faire reculer Sandrine Rousseau. "J'avais fait un autre [tweet] avec la carte qui mentionnait que c'était au sol", précise-t-elle sur BFMTV-RMC. Ensuite, "je l'ai supprimé pour alerter sur la situation."

"Comment fait-on pour alerter?"

Et d'insister: "60 degrés au sol, c’est 60 degrés pour les plantes, la faune, les animaux, les enfants qui sont au ras du sol [...] C'est une température qui menace la biodiversité, l'agriculture, qui créé des îlots de chaleur dans les villes lorsque les surfaces bétonnées sont importantes."

"Comment fait-on pour alerter et créer de l'action autour du climat?" questionne l'élue, avant de répondre elle-même: "Moi, je souhaite faire un effet 'wake up', c'est-à-dire que je veux que les gens se réveillent sur la gravité qu'a ce changement climatique."

Sandrine Rousseau se défend de prendre "des libertés scientifiques". "Il a fait 60 degrés au sol", en Espagne, insiste l'écologiste, se félicitant qu'on ait "parlé tout le week-end" du sujet.

Baptiste Farge