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Affaire Gérard Miller: Sandrine Rousseau s'excuse après la diffusion de photos avec le psychanalyste

Sandrine Rousseau s'est excusée auprès des "victimes qui ont pu voir" les photos d'elle prises en 2021 avec le psychanalyste Gérard Miller, accusé de viols et d'agressions sexuelles par plusieurs dizaines de femmes.

Elle assure qu'elle ne savait rien des faits reprochés à Gérard Miller à ce moment-là. La députée écologiste Sandrine Rousseau a présenté ce mercredi 14 février sur BFMTV-RMC ses excuses auprès des femmes qui accusent le psychanalyste de viols et d'agressions sexuelles et qui auraient pu prendre de photos prises en 2021, sur lesquelles l'élue apparaît souriante aux côtés du praticien.

Ces photos ont été prises le 11 juillet 2021 alors que Sandrine Rousseau était candidate à la primaire écologiste et organisait une soirée de soutien à sa candidature, à laquelle s'était rendu le psychanalyste, alors proche de La France insoumise.

"Je suis désolée de ce qu'elles ont pu voir"

Fin janvier, Elle et Mediapart ont rendu publiques des accusations d'agressions sexuelles et de viols à l'encontre de Gérard Miller, accusations dont il se défend, assurant s'être "toujours assuré du consentement" des femmes qu'il avait pu "fréquenter".

Sandrine Rousseau raconte avoir été "non seulement déçue mais aussi très en colère" lorsqu'elle a pris connaissance des accusations. Elle assure à ce titre qu'au moment où les photos de janvier 2021 ont été prises, elle n'avait pas noté de comportements problématiques du psychanalyste avec des femmes et qu'elle ne se doutait pas que cela soit possible.

Si tel avait été le cas, "je n'aurais pas accepté qu'il soit un de mes soutiens", assure-t-elle.

Dans une interview à Elle parue mardi 13 février, l'élue écologiste précise toutefois avoir "vu passer" le nom de Gérard Miller dans une boîte mail créée en 2017 dans le but de "recueillir des témoignages de victimes". Mais elle n'avait pas pu traiter tous les "milliers" de messages reçus, la CNIL lui ayant demandé de clôturer cette adresse électronique.

"Je dis aux victimes qui ont pu voir les photos de soutien que je m'excuse auprès d'elles de ces photos, que je suis désolée de ce qu'elles ont pu voir", a-t-elle partagé, exprimant par ailleurs son "soutien" aux victimes et à leurs paroles.

"Je l'ai croisé une ou deux fois"

Sandrine Rousseau précise aussi dans son interview à Elle être amie avec la fille de Gérard Miller, Coralie Miller, autrice, metteuse en scène, documentariste et militante féministe particulièrement engagée contre les violences sexistes et sexuelles. Elle ajoute toutefois qu'elle connaît "nettement moins" le médiatique psychanalyste:

"Je l’ai croisé une ou deux fois, peut-être plus. (...) Je suis allée deux ou trois fois chez lui", dont une fois pour répéter une pièce mise en scène en scène par Coralie Miller, raconte-t-elle.

Après s'être gardée de toute réaction publique pendant plus d'une semaine suite aux révélations concernant Gérard Miller, Sandrine Rousseau a évoqué "un temps pour pouvoir encaisser le choc" et "pouvoir poser une parole qui a du poids". Peu de personnalités de gauche ont réagi depuis, une réaction que la députée de Paris attribue à de la "sidération" que cela arrive "dans son camp", mais qu'elle regrette malgré tout.

Glenn Gillet