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Police-Justice

Saint-Étienne: un homme mis en examen pour avoir frappé à coups de câble électrique sa compagne

Un badge de la police sur une veste (illustration)

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP

Âgé de 26 ans, il a été mis en examen pour actes de torture et de barbarie et placé en détention provisoire. Sa compagne subissait des violences depuis trois ans, parfois en présence de leur fils de deux ans.

Un homme de 26 ans, accusé d'avoir frappé à coups de câble électrique sa compagne, a été mis en examen pour actes de torture et de barbarie et placé en détention provisoire, a annoncé lundi le procureur de la République à Saint-Etienne.

Sa compagne, elle aussi âgée de 26 ans, restait hospitalisée, six jours après sa prise en charge par les secours, a précisé David Charmatz lors d'une conférence de presse.

Elle avait appelé les pompiers pour être conduite à l'hôpital car elle n'était pas en état de s'y rendre par ses propres moyens, selon Jean Hayet, directeur de la police de la Loire.

Mais "sa première réaction a été de refuser d'expliquer ce qui lui était arrivée et de tenter de mettre hors de cause son compagnon", a expliqué David Charmatz, décrivant "une jeune femme totalement sous emprise".

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Il encourt jusqu'à 20 ans de prison

Elle subissait des violences depuis trois ans, parfois en présence de leur fils de deux ans.

Le magistrat a souligné l'intérêt dans ce type de situation d'une convention qui lie certains CHU à la justice et aux services de police et de gendarmerie, car elle permet d'auditionner les victimes de violences et d'enregistrer leur plainte durant la période d'hospitalisation, avec l'aide de psychologues spécialement formés.

"Il a fallu 36 heures à cette victime, sous le contrôle coercitif de son compagnon, pour qu'elle finisse par accepter de raconter ce qui s'est passé et finalement dépose plainte contre lui", a expliqué Gabi Bouyssou, substitut du procureur.

"L'auteur présumé des violences, qu'il reconnait a minima tout en considérant avoir un fonctionnement normal, encourt jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle", a précisé David Charmatz.

3919: le numéro de téléphone pour les femmes victimes de violences

Le "3919", "Violence Femmes Info", est le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences (conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement...).

C'est gratuit et anonyme.Il propose une écoute, informe et oriente vers des dispositifs d'accompagnement et de prise en charge. Ce numéro est géré par la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF).

H.G. avec AFP