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Var: les dealers marseillais visés par un arrêté préfectoral les empêchant de séjourner à Hyères

Le port sud d'Hyères, France. (photo d'illustration)

Le port sud d'Hyères, France. (photo d'illustration) - BERTRAND LANGLOIS / AFP

La préfecture du Var a publié un arrêté empêchant "à tous les individus résidant dans les Bouches-du-Rhône et connus pour des antécédents judiciaires en matière de stupéfiants, de circuler ou de stationner sur la voie publique" à Hyères "sans motif légitime".

Les dealers marseillais sont désormais interdits de séjour dans la station balnéaire de Hyères (Var), depuis un arrêté préfectoral pris mardi afin d'empêcher "toutes prises de contrôle" du trafic de stupéfiants dans le quartier populaire du Val des Rougières.

L'arrêté interdit concrètement "à tous les individus résidant dans les Bouches-du-Rhône et connus pour des antécédents judiciaires en matière de stupéfiants, de circuler ou de stationner sur la voie publique" à Hyères "sans motif légitime".

Un réseau de trafic déstabilisé dans le quartier

Ces "mesures d'entrave" visent à "dissuader les narcotrafiquants de se rendre au Val des Rougières", un quartier ciblé ces derniers mois par des opérations antidrogue qui ont permis "de déstabiliser considérablement le trafic installé", a précisé un communiqué de la préfecture du Var.

Deux opérations "place nette" ont notamment permis les saisies de 75 kilos de cannabis, 15 kilos de cocaïne et près de 200.000 euros en numéraire.

Pour faire appliquer cet arrêté, les policiers hyérois seront "renforcés autant que de besoin par des fonctionnaires de police de Toulon et une brigade canine de détection d'armes et de stupéfiants", peut-on lire également dans le communiqué.

"Permettre un retour au calme

L'objectif affiché par la préfecture et le procureur de Toulon, Samuel Finielz, est de "permettre un retour au calme au sein du Val des Rougières et garantir la sécurité aux habitants et permettre aux associations de reprendre leurs activités au sein de ce quartier" prioritaire, poursuit le communiqué.

En 2023, les assassinats liés au trafic de stupéfiants ont coûté la vie à 49 personnes à Marseille, un chiffre record imputable à une "stratégie d'intimidation et de terreur" des trafiquants, selon la préfecture de police à Marseille.

Dans les départements voisins des Bouches-du-Rhône, la violence liée au trafic de stupéfiants s'est récemment exacerbée dans le Vaucluse, ou encore dans le Gard, où la guerre de la drogue a emporté un enfant de 10 ans cet été.

G.G. avec AFP