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Var: la mère de Camille, retrouvée 11 ans après son enlèvement, comparaîtra pour non présentation d'enfant

Palais de justice (PHOTO D'ILLUSTRATION).

Palais de justice (PHOTO D'ILLUSTRATION). - Thomas SAMSON

Un nouveau procès se tiendra devant le tribunal correctionnel de Toulon en septembre.

Une mère en cavale pendant onze ans, condamnée en son absence par la justice française pour non présentation de sa fille à son ex-époux, a été extradée de Suisse et déférée jeudi devant un juge, a annoncé le parquet de Toulon.

Objet de deux mandats d'arrêts, onze ans après avoir fui la France, la mère de famille a été interpellée en Suisse, dans le canton de Vaud où elle s'était installée, lors d'un simple contrôle routier, selon des sources concordantes.

Elle a été extradée mardi, selon une source proche du dossier, suite à une demande d'extradition de la France émise en mars.

Priscillia Majani a été présentée au juge des libertés et de la détention jeudi en vue de son placement en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire jusqu'à sa comparution, prévue le 16 septembre devant le tribunal de Toulon, selon un communiqué du parquet de Toulon.

Joint par l'AFP, l'avocat de l'ex-époux de madame Majani, Me Olivier Ferri, a expliqué que son client n'avait eu "aucun indice, aucune nouvelle" de sa fille depuis la fuite organisée par Madame Majani en 2011.

Dès 2008, selon Me Ferri, "le couple battait de l'aile et s'était séparé", avant que madame Majani n'entame une procédure de divorce. Les deux ex-époux se sont livrés une bataille judiciaire pour la garde de l'enfant, jusqu'à ce que la mère "disparaisse avec la fillette".

Aujourd'hui l'enfant, âgée de 16 ans, a été confiée à l'organisme suisse chargé de la protection de l'enfance et son père n'a pas le droit de la voir, a déploré Me Ferri.

Le père de l'enfant a déposé en onze ans de multiples plaintes contre son ex-femme pour non présentation de l'enfant, et a obtenu, en 2011 et 2016, sa condamnation à un an d'emprisonnement (peine aujourd'hui prescrite) puis à trois ans d'emprisonnement.

Mme Marjani a aussi été condamnée en 2015 à deux ans de prison pour dénonciations calomnieuses et mensongères portées contre son ex-époux, qu'elle avait accusé de viols et agressions sexuelles sur leur fille, une procédure classée sans suite.

Madame Majani a formé opposition des deux derniers jugements, prononcés en son absence, et sera donc de nouveau jugée en septembre.

A. La avec AFP