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Var: 18 et 10 ans de prison pour le "couple infernal" qui avait brûlé vif un homme dans sa voiture

La balance de la justice.

La balance de la justice. - DAMIEN MEYER / AFP

En 2018, une voiture calcinée et des restes humains avaient été découverts par des promeneurs dans l'arrière-pays varois. Un couple de retraités a été condamné ce vendredi pour "meurtre" et "complicité de meurtre" dans cette affaire.

La cour d'assises du Var a condamné vendredi à 18 ans et 10 ans de réclusion criminelle deux retraités, qualifiés de "couple infernal", pour "meurtre" et "complicité de meurtre" d'un homme retrouvé calciné dans sa voiture, a-t-on appris auprès de l'avocat du principal accusé.

Des peines moins sévères que les 22 et 18 ans requis jeudi par l'avocat général contre respectivement Henri Daurriat, aujourd'hui âgé de 78 ans, et Chantal Delmarche, de dix ans sa cadette.

"J'avais terminé ma plaidoirie en demandant un verdict à visage humain pour mon client, c'est le cas, tout en sachant que vu son âge, cela reste une condamnation à vie", a réagi réagi auprès de l'AFP Me Olivier Lantelme, qui assurait avec Me Inès Campos la défense d' Henri Daurriat.

Les faits se sont déroulés en octobre 2018 à Besse-sur-Issole, dans l'arrière-pays varois, à une cinquantaine de kilomètres de Draguignan. Une bagarre aurait éclaté entre la future victime, Marc Tari, 51 ans, et Chantal Delmarche. Henri Daurriat serait alors parti chercher un pistolet puis aurait tiré à deux reprises.

Le corps découvert par des promeneurs

Les accusés, qualifiés de "couple infernal" par les parties civiles, avaient placé la victime dans le coffre de sa voiture, avant de lui entraver un poignet et une cheville à l'aide d'une paire de menottes. Ils avaient ensuité déplacé la voiture pour l'arroser d'essence et l'embraser.

Selon les expertises, la victime, touchée de deux balles, était encore vivant au moment où sa voiture a été incendiée.

Le véhicule et les restes humains calcinés, dont le crâne, avaient été découverts par des promeneurs, dans la garrigue en bordure d'une piste.

Un vol de fer à souder

Durant le procès, qui s'était ouvert lundi à Draguignan, Henri Daurriat a maintenu avoir agi sous le coup de la colère, alors qu'il reprochait à Marc Tari de lui avoir volé un fer à souder quatre ans plus tôt.

Son avocat avait demandé la requalification du chef d'accusation en "violences aggravées ayant causé la mort sans intention de la donner". Selon l'avocat général, l'accusé en voulait sans doute aussi à "Marco" de convoiter sa compagne alors qu'il lui "avait déjà piqué une gonzesse".

Chantal Delmarche, se présentant comme une "bonne mamie" et dont la défense avait demandé l'acquittement, a contesté avoir participé à l'incendie de la voiture. Des traces de suie découvertes sur ses chaussures semblent pourtant prouver le contraire.

CB avec AFP