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Montauroux: la plainte classée sans suite après la mort de Pumba, le propriétaire veut faire appel

Le sanglier apprivoisé avait été abattu par un chasseur en février dernier. Le propriétaire de l'animal dénonce un acte de cruauté qu'il ne veut pas voir rester impuni.

"On continue le combat." Alors que le tribunal de Draguignan a annoncé classer sans suite la plainte déposée après la mort de Pumba, le sanglier apprivoisé abattu par un chasseur à Montauroux, la famille qui avait adopté l'animal a annoncé son intention de porter plainte.

"On est en train de voir pour faire appel et voir les recours qu'on peut prendre, parce que le dossier n'a pas été examiné", explique à BFM Toulon Var Jonathan Pecot, propriétaire de Pumba et président de l'association John Sauvetage Protection Animale.

"On veut qu'il soit puni"

Le propriétaire de l'animal dénonce un acte qui ne peut rester impuni, malgré la décision du tribunal. "Le chasseur a tué Pumba dans un chemin privé, à 50 mètres de la maison. On veut qu'il soit puni pour l'acte de cruauté envers un animal domestiqué", précise Jonathan Pecot.

Le marcassin errant avait été apprivoisé par les habitants de Montauroux, qui avaient pris l'habitude de le voir se promener dans leur jardin. "Assez rapidement, il a commencé à venir vers nous. On s'est pris d'affection pour lui", avait raconté une habitante.

En février dernier, l'animal avait été abattu à coup de fusil par un voisin chasseur, qui l'avait surpris en train de manger du maïs aux côtés de ses poules. Une pétition signalant le tir mortel avait été lancée et depuis recueilli plus de 34.000 signatures. Les habitants y dénonçaient également l'utilisation d'une arme à feu dans une zone d'habitation, en plein après-midi.

"On a tous des chiens de compagnie qui vont chez les voisins, on a des chats, des animaux. On a des enfants qui se baladent. On se dit que si c'est arrivé une fois, est-ce que ça ne va pas recommencer?", avait alors interrogé Jonathan Pecot.

Le propriétaire de l'animal rappelle aujourd'hui qu'un acte de cruauté envers un animal domestiqué, "ça peut monter à 5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende".

Laurène Rocheteau