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Cadeaux de Noël: pourquoi il faut éviter les sites de dropshipping

Délais de livraison anormalement longs, frais cachés, produits bloqués en douane, rupture de stock... Bien que légaux, les sites de dropshipping peuvent toutefois réserver de mauvaises surprises.

C'est Noël. Une promotion alléchante sur un produit disponible sur un site de ventes en ligne? Méfiez-vous. Il pourrait s'agir de dropshipping, cette pratique commerciale souvent associée aux influenceurs. Pour un revendeur, ce procédé consiste à mettre en vente un produit qu'il ne possède pas encore. Lorsqu'une commande est réalisée, le commerçant va se procurer le produit auprès d'un fournisseur. C'est ce dernier qui va le livrer directement au client.

Ce processus, qui crée un intermédiaire entre l’acheteur et le vendeur, permet à ce dernier de se lancer dans le commerce sans avoir à trop investir ni s'occuper du stockage des biens vendus et de leur acheminement. Le dropshipping n'est pas illégal. Toutefois, sur certains sites, cette technique de vente favorise les abus et les arnaques.

Pratiques commerciales trompeuses

Une enquête menée en 2022 par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a révélé que sur 215 sites internet contrôlés, 116 affichaient des manquements en matière de dropshipping. En cause, certains vendeurs qui n'hésitent pas à tromper la vigilance des consommateurs en affichant de fausses promotions pour revendre beaucoup plus cher des produits de mauvaise qualité achetés à bas prix.

Ce n’est pas le seul problème: vente de produits dangereux, illicites ou contrefaits, délais de livraison trop longs, problème de stock, frais de renvoi élevés si la marchandise vient d’un pays hors de l’Union européenne, figurent parmi les pratiques commerciales trompeuses généralement recensées dans le cadre du dropshipping.

"Le dropshipping occasionne un nombre important de plaintes de consommateurs, particulièrement en raison de non-livraisons de produits et de l’impossibilité de contacter le vendeur", souligne la DGCCRF,

Pourtant, ce dernier "reste responsable de plein droit de la bonne exécution de la commande passée par le consommateur", indique la DGCCRF. Cela même s’il n’est pas en charge de l’expédition.

"Comme pour toute vente, le vendeur doit s’assurer de proposer des produits licites, conformes et non dangereux. Il doit aussi respecter les règles du code de la consommation applicables à la vente à distance, notamment en matière d’information pré-contractuelle du consommateur et ne pas mettre en oeuvre de pratiques commerciales déloyales", précise le gouvernement.

En cas de problème, la DGCCRF invite les consommateurs à utiliser la plateforme de signalement SignalConso afin de régler le litige à l’amiable avec le professionnel.

Louis Mbembe