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La carte Vitale sur smartphone expérimentée dans deux départements

Le gouvernement avait promis un retour à l’équilibre en 2019.

Le gouvernement avait promis un retour à l’équilibre en 2019. - Loic VENANCE / AFP

Les Alpes-Maritimes et le Rhône accueilleront les premiers tests de carte Vitale dématérialisée. Le dispositif sera mis à l'épreuve jusqu'à fin mai 2020.

Ils seront les deux premiers départements à bénéficier d'une carte Vitale dématérialisée. Les Alpes-Maritimes et le Rhône accueilleront des tests d"e-carte d'assurance maladie", et ce jusqu'à fin mai 2020, selon un décret paru ce mercredi au Journal officiel.

Le texte précise que cette "e-carte d'assurance-maladie" sera "délivrée gratuitement" aux "personnes volontaires", sous réserve d'être rattachées aux caisses d'assurance maladie des départements concernés (ou aux MSA Ain-Rhône et Provence-Azur). L'expérimentation fera l'objet d'un rapport d'évaluation "au plus tard deux mois avant le terme" prévu, c'est-à-dire d'ici fin mars 2020.

Le décret vient concrétiser l'une des mesures de la "feuille de route du numérique en santé", présentée fin avril par Agnès Buzyn. La ministre de la Santé avait à l'époque annoncé qu'une "appli carte Vitale" pour smartphone serait expérimentée "dès cette année".

La carte Vitale dématérialisée est vouée à se généraliser à partir de 2021. Au même titre que la carte Vitale classique, elle inclura les informations des ayants droit (enfants mineurs). Il sera aussi possible de "déléguer l'usage" de son "e-carte" et celles de ses ayants droit "à une personne de son choix elle-même titulaire de l'application", pour une "durée maximale de 30 jours".

A la manière des paiements effectués via Apple Pay, le système de paiement mobile d'Apple, il suffira de passer son smartphone sur un terminal dédié pour voir son soin médical pris en compte par l'Assurance maladie. Cette dernière devra en outre être prévenue en cas de perte ou vol de son smartphone.

Selon les termes du ministère, l'application carte Vitale se destine à devenir un "outil d'identification et d'authentification dans le système de santé". Elle a par ailleurs été conçue pour répondre à "la demande des patients d'accéder à des droits à jour en toutes circonstances et de bénéficier de démarches en ligne".

Dès cet année, la ministre entend également procéder à la dématérialisation des ordonnances, à commencer par les prescriptions de médicaments, qui en représentent près de la moitié. Les actes infirmiers et les analyses biologiques suivront le même schéma l'année suivante.

Elsa Trujillo avec AFP