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Facebook va aider la justice à retrouver les auteurs de contenus haineux

Facebook doit révéler ce mardi les détails d'un projet qui devrait signer l'entrée du géant américain dans l'univers des cryptomonnaies

Facebook doit révéler ce mardi les détails d'un projet qui devrait signer l'entrée du géant américain dans l'univers des cryptomonnaies - Loic Venance - AFP

Le secrétaire d'Etat au Numérique Cédric O annonce que Facebook transmettra désormais l’adresse IP des internautes suspectés d’être à l’origine de propos haineux.

Afin d’identifier les auteurs de contenus faisant l’apologie du terrorisme ou à caractère pédo-pornographique, Facebook communique leur adresse IP - suite de chiffres permettant d’identifier un internaute - sur demande de la justice française. Désormais, le réseau social va aller plus loin. Dans une interview accordée à Reuters et reprise par Le Figaro, le secrétaire d’Etat au Numérique Cédric O annonce que cette collaboration concernera désormais l’ensemble des propos haineux en ligne. Seront notamment visées les publications à caractère raciste et antisémite.

Une exception française

Dans les faits, et sur demande judiciaire, Facebook fournira le moyen d’identifier l’auteur de propos répréhensibles par la loi. Toujours auprès de Reuters, Cédric O précise qu’il s’agit d’une exception accordée à la justice française. “Ils nous ont annoncé que [...], eu égard aux discussions qu'ils ont eues avec nous, ils allaient transmettre les adresses IP pour les contenus de haine en ligne qui seraient demandées par la justice. Ce qui est une énorme nouvelle” explique-t-il.

D’après un sondage Opinion Way publié fin 2018, plus d’un français sur deux affirme avoir été victime de commentaires haineux sur le Web, avec une représentation importante des plus jeunes (68% chez les 18-24 ans). Le gouvernement travaille sur un projet de loi permettant de mieux lutter contre la haine en ligne, avec à la clef des obligations de modération pour les différentes plateformes (réseaux sociaux et moteurs de recherche). Si Facebook a accepté de transmettre l’adresse IP des internautes visés, aucun accord ne semble pour le moment avoir été trouvé avec Twitter ou Google.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co