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Etats-Unis: victime d’un piratage, une chaîne de TV coupe son signal

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- - Twitter (@weatherchannel)

La chaîne américaine The Weather Channel a dû interrompre ses programmes jeudi 18 avril au matin, à cause d’un logiciel malveillant. Une enquête a été ouverte.

Ce jeudi 18 avril entre 6h et 7h43 du matin, les téléspectateurs de The Weather Channel ont eu droit à un écran noir, rapporte CNN sur son site. La chaîne d’information entièrement dédiée à la météo a été contrainte d’interrompre son signal en raison d’un piratage. “The Weather Channel a malheureusement été victime d’une attaque informatique aujourd’hui” a rapidement expliqué Jim Cantore, météorologue et présentateur de la chaîne.

Un virus qui peut coûter cher

“Nous avons rencontré des difficultés lors de la diffusion de notre émission matinale suite à une attaque informatique. Nous avons pu rétablir nos programmes grâce à nos systèmes de secours. La police fédérale a ouvert une enquête sur le sujet. Nous présentons nos excuses aux téléspectateurs touchés et nous travaillons actuellement à la résolution du problème” a par la suite publié le compte Twitter officiel de The Weather Channel.

Auprès du Wall Street Journal, un porte-parole du FBI précise que la chaîne a été ciblée par un ransomware, un logiciel qui “prend en otage” les données de la victime et dont l’auteur réclame une rançon pour les libérer. Pour l’heure, les responsables de l’entreprise n’ont pas précisé s’ils avaient choisi de céder au chantage.

Ces attaques peuvent s’avérer très coûteuses, notamment lorsque de grands groupes sont visées. L’an dernier, l’entreprise de transport FedEx confirmait avoir été impactée à hauteur de 400 millions de dollars (355 millions d’euros) suite à l’attaque mondiale du ransomware NotPetya. Le logiciel malveillant avait visé des dizaines d’entreprises en 2017. En France, Saint-Gobain a vu son résultat net chuter de 80 millions d’euros pour les mêmes raisons. Selon le site Wired, le virus a fait perdre 10 milliards de dollars (8,9 milliards d’euros) aux entreprises à l’échelle mondiale.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co