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Ce que ne doivent pas dire les youtubeurs s’ils veulent être rémunérés

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- - YAMIL LAGE AFP

YouTube publie ses recommandations à destination des créateurs de contenus désirant monétiser leurs vidéos. Les cas des propos haineux ou violents sont notamment évoqués.

Sur YouTube, publier des vidéos peut rapporter gros. A condition qu'elles soient monétisées, c'est à dire qu'elles contiennent des publicités diffusées avant le début des séquences. Ces publicités vendues par la filiale de Google constituent le cœur de la rémunération de millions de créateurs de contenus. Elles ont rapporté 21 millions de dollars à Ryan, un enfant de 7 ans, dont la chaîne fut la plus prolifique en 2018. Mais certains contenus poussent les annonceurs à refuser de diffuser leurs publicités. Sur son site, YouTube indique dans quel cas un vidéaste est invité à désactiver les annonces commerciales.

Trois situations distinctes

Dans ses recommandations, YouTube distingue trois situations. Dans la première, les contenus qui peuvent être précédés de tous types d’annonces. Il s’agit des vidéos les plus consensuelles, qui peuvent contenir - entre autres - quelques grossièretés, des baisers, des danses sensuelles ou encore une “légère violence”, ainsi que des blessures non sanglantes.

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Dans la deuxième situation, certains annonceurs peuvent refuser de diffuser des publicités avant les vidéos en question. Les séquences concernées sont celles qui contiennent un “langage très vulgaire”, des “actes sexuels implicites”, des blessures réelles “avec sang visible dans le cadre de pratiques sportives”, ou encore des informations pédagogiques sur la consommation de drogues.

Dans la troisième, aucune publicité de doit être diffusée avant la vidéo. YouTube ne rémunère pas les internautes mettant en ligne une séquence contenant des informations “sur la fabrication ou la modification d’armes à feu”, des préjugés “humiliants” ou “incitant à la haine envers un groupe protégé”. Sont également privées de publicité les vidéos montrant “des décès réels”, “des atteintes aux mineurs”, de la maltraitance animale et des actes sexuels.

Des youtubeuses font évoluer les règles

Parmi les contenus évoqués dans cette dernière catégorie, plusieurs - dont les discours incitant à la haine et les contenus à caractère sexuel - sont par ailleurs bannis par le règlement de la communauté, disponible sur le site de YouTube.

Toujours parmi les vidéos non monétisées, YouTube évoque celles qui “contiennent des propos relatifs à des abus sexuels.” Un sujet qui a mobilisé plusieurs internautes ces derniers mois. Début 2018, des vidéastes reprochaient à YouTube de supprimer les annonces publicitaires précédant des séquences évoquant l’IVG ou les violences sexuelles. Contactée par BFM Tech, l’une d’entre elles confirme que ses vidéos restent démonétisées à ce jour.

Egalement auprès de BFM Tech, YouTube confirme que des évolutions de cette politique sont en cours de mise en place, et que les vidéos évoquant l’IVG ou les abus sexuels peuvent être monétisées. Cependant, les annonceurs restent libres de ne pas diffuser leurs publicités avant des vidéos abordant l’un de ces thèmes.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co